Algérie

Azazga : Protestation à l'école des Beaux-arts



Le collectif des travailleurs de l'Ecole régionale des beaux-arts d'Azazga a engagé depuis une semaine des actions de protestation pour «dénoncer la situation critique qui prévaut au sein de l'école», est-il noté dans la plateforme de revendications.Dans ce document reçu par la wilaya de Tizi Ouzou le 14 novembre dernier, les travailleurs de cette école ont également relevé que «la section syndicale affiliée à l'UGTA n'arrête pas de déstabiliser le bon déroulement des études».
Pour ce collectif, cette «déstabilisation» a été accentuée par «l'implication des responsables de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou (?) qui a conforté cette cellule (syndicale) dans l'ingérence dans le fonctionnement de l'école et leur refus d'autoriser l'ensemble du personnel à assister aux réunions».
Pour ce collectif, les entraves par la section de l'UGTA au bon déroulement du travail sont illustrées par la dernière grève de 34 jours et «le rassemblement devant l'école des membres du bureau et de 5 adhérents appuyés par l'Union locale de l'UGTA» le mois de novembre dernier, «non pas pour des revendications légitimes, mais pour intimider les responsables de l'école, le personnel et les élèves», dit un membre de ce collectif.
Ce dernier s'est démarqué de la section syndicale qui avait posé en 2017 des problèmes d'hygiène, comme la dégradation de certains sanitaires, la réfection des ateliers de modelage et de design, entre autres.
Dans une déclaration datée du 25 novembre dernier, signée par 34 travailleurs, parmi lesquels des agents d'entretien, de gardiennage, des secrétaires, des chauffeurs et des enseignants, non affiliés à la section syndicale de l'UGTA, adressée à la directrice de l'établissement, ils rappellent que «la déstabilisation qui dure depuis deux années se poursuit encore».
La colère de ce collectif s'est exprimée par une journée de protestation organisée mardi dernier, alors qu'une autre journée de grève est annoncée pour aujourd'hui «à cause du silence des autorités de la wilaya et de la tutelle». Mme Mokhtari, directrice de l'école, déclare : «Il y a plus d'une année que ça dure et les revendications de la section syndicale sont sans fondement.
Il n'y a aucune revendication à caractère socioprofessionnel. L'hygiène est irréprochable, il y a un internat pour filles et garçons. La section se mêle de la gestion des budgets. Je comprends que le collectif soit fatigué de ces perturbations.
La section n'est pas renouvelée et sans adhérents. Moi j'?uvre pour la stabilité de l'école, déstabilisée de l'extérieur et de l'intérieur». L'Ecole régionale des beaux-arts d'Azazga compte une cinquantaine d'employés et 80 élèves.


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