Algérie

Azazga : Des trafiquants de faux euros arrêtés



Deux personnes ont été mises sous mandat de dépôt et deux autres sous contrôle judiciaire à la suite d'une enquête menée, ces derniers jours, par la sûreté de daïra de Azazga, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou. Deux ordinateurs ont été saisis et soumis à l'expertise de la police scientifique pour retrouver la maquette des faux billets de 20 euros mis en circulation ces derniers temps dans la région de Azazga. Au cours des perquisitions, il a été également saisi la somme de 1 850 000 DA et 12 105 euros, dont les billets de 20 euros sont de fausses coupures. Ce trafic inédit de fausse monnaie étrangère a été mis au jour lorsqu'un étudiant, M. S., 26 ans, a déposé au niveau de l'agence Badr de Azazga de faux billets en euro pour constituer un compte devises en perspective d'un voyage d'étude à l'étranger. Alertés, les services de police de la sûreté de daïra de Azazga ont interpellé l'étudiant qui livrera les coordonnées des personnes qui lui ont fourni les devises. Les indications de cet étudiant floué mèneront les policiers à un kiosque multiservices à Bouzeguène, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Azazga. S. H., 46 ans, propriétaire du kiosque, mais également surveillant général dans un lycée, ainsi que le gérant du local, A. H., 26 ans, ont été arrêtés par la police. Des sommes en devises, dont des faux billets de 20 euros, ainsi que des montants en monnaie nationale ont été saisis, de même que le matériel informatique. Les deux personnes ont été présentées à la justice et mis sous mandat de dépôt. Ils répondront de mise en circulation de faux billets de banque. Une autre perquisition dans un kiosque, signalé par l'étudiant comme point de vente de devises, a été menée par les enquêteurs de la police. Des sommes en euro ont été retrouvées mais sans fausses coupures. Le propriétaire du kiosque, M. S., 40 ans, a été mis sous contrôle judiciaire et sera poursuivi pour activité illégale. L'étudiant, qui terminait son premier cycle en Algérie et projetait de poursuivre ses études en Europe, a été mis sous contrôle judiciaire. Des sources proches de l'enquête indiquent que les faux billets sont probablement fabriqués au niveau local, même si la technique est importée des milieux de l'émigration. Cette affaire éclabousse le marché parallèle des devises et une forte prudence est recommandée aux acheteurs potentiels.


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