Le Festival de la musique et de la chanson kabyles a clôturé sa 5e édition dans la soirée de vendredi avec un gala qui a re-convoqué le public, moins nombreux, sur l'esplanade de la maison de la culture.
Après un Ali Irsane, qui a écourté sa prestation parce qu'insatisfait de la prestation des musiciens du jour, Ouazib Mohand Ameziane monte sur scène pour gratifier le public de certains de ses titres qui ont fait sa longue carrière de 40 ans. Rachid Koceila a complété le spectacle qui a signé la fin de cette cinquième édition du festival, qui a vu la consécration de trois lauréats pour son volet compétition. «Il y a du progrès chez les participants. Sur le plan technique, j'avoue que j'étais agréablement surpris», déclare, au micro, le président du jury, M. Tamghart, musicien et prof de musique, avant de proclamer les résultats. Le groupe Azaris de Seddouk (Béjaïa) s'est adjugé la première place, empochant les 300 000 DA accordés par l'ONDA, le groupe Awal de Ath Wartilane (Sétif) a décroché le deuxième prix (200 000 DA), talonné de très près par le deuxième groupe de la wilaya de Béjaïa, Iglane de Timezrit.
Sept groupes, à concurrence d'un par wilaya, excepté Béjaïa qui a participé avec deux groupes, sont passés sur scène avec leurs musiciens (une obligation du cahier des charges qui exclut de fait les chanteurs en solo). Sur les huit wilayas programmées, deux ont fait défection : Jijel et Bordj Bou Arréridj. Un chanteur, au moins, a aussi été déprogrammé, Ali Ferhati en l'occurrence. Kamal Hamadi, parrain du festival, a dû écourter sa présence. Autant de défections qui n'empêchent pas le satisfecit du commissaire de ce festival, Mme Gaoua, également directrice de la maison de la culture : «On est vraiment satisfait. Le programme a été réalisé, mis à part quelques changements de dernière minute.» «Les conférences ont été toutes données. Le concours s'est déroulé dans de bonnes conditions en présence du jury présidé par M. Tamghart, qui a constaté un net progrès chez les jeunes artistes qui travaillent beaucoup sur l'acoustique et font de la recherche dans la musique» ajoute, à El Watan, Mme Gaoua. Si cette édition qui s'achève a intéressé un public enthousiaste, mais moins nombreux que celui des premières éditions, elle a mobilisé un nombre important d'artistes (une quarantaine) venus rendre hommage à Youcef
Abjdaoui et donner écho à un festival qui fait sienne la découverte de nouveaux talents en suivant «les traces des anciens». «C'est ce qui est arrivé, puisqu'on a jumelé l'ancienne et la nouvelle générations sur les plateaux des communes. Et il y a eu une très bonne entente, c'est ce qui nous encourage à faire encore mieux», répond le commissaire du festival. La réflexion est déjà engagée pour la sixième édition afin de drainer plus de monde, pourquoi pas par des affiches plus alléchantes, et plus de concurrents, en révisant le cahier des charges.
«Aussi, on pensera à faire participer les 52 communes de la wilaya et les 8 wilayas participant à l'édition», promet Mme Gaoua qui se porte «garante» à aider les lauréats de cette édition, «surtout les deux groupes de Béjaïa, en mettant à leur disposition une salle pour des répétitions et les moyens nécessaires». Mais avant cela, un rendez-vous les attend pour confirmer leur talent : le festival national de la musique et de la chanson amazighes de Tamanrasset.
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Posté Le : 12/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Medjdoub
Source : www.elwatan.com