Algérie

Azad 3e partie


Azad 3e partie
Résumé : Le quartier avait totalement changé d'aspect. Azad ne retrouvait aucune trace de son enfance dans ces bâtisses qui se dressaient çà et là. On dirait que sa longue absence avait gommé tout son passé. Il retrouve la ville où sa famille avait toujours résidé. Son père vint lui ouvrir. Azad est gêné. Sa marâtre n'était pas là, mais Katia, sa demi-s'ur, vint le saluer.
Azad lève les yeux. En haut des escaliers se tenait une jeune fille. Grande, svelte, les cheveux soyeux et longs, et les traits réguliers. Katia !
Il eu du mal à croire que cette belle jeune fille était la petite diablesse qui déchirait ses cahiers et volait ses crayons.
- Katia. C'est ton frère Azad. Tu le reconnais '
Pour toute réponse, elle se met à descendre les marches d'escalier. Arrivée en bas, elle vint embrasser Azad sur les deux joues.
- Je savais que tu arrivais aujourd'hui. Ma mère m'avait prévenue.
Azad lui sourit :
- C'est gentil Katia. Je ne sais pas si tu te rappelles de moi, mais lorsque je suis parti, tu étais...
- Une gamine, corrobore-t-elle.
- Ah ! donc tu te rappelles de ton grand frère aussi '
- Bien sûr, mais je ne pouvais te reconnaître après tant d'années.
Azad pousse un long soupir :
- Dix années, petite s'ur.
Son père toussote :
- Vous n'allez pas rester là au pied des escaliers. Viens Azad, installons-nous au salon. Et toi Katia sers-nous quelque chose. Je pense qu'il y a du café et des jus dans la cuisine.
Azad suit son père. Ce dernier l'invite à s'asseoir en face de lui d'un geste et allume une cigarette :
- Alors... Je pense que tu es rentré pour t'installer, n'est-ce pas '
Azad hoche la tête :
- Oui, je veux travailler ici dans mon pays.
- Tu es psychologue fiston !
- Depuis déjà quelques années, mais j'ai préféré avoir plus d'expérience en exerçant mon métier là où je l'ai appris. J'ai été jusqu'à entamer des recherches dans mon domaine.
- Parfait. Et que comptes-tu faire maintenant '
- Rien de sorcier. Je vais ouvrir un cabinet. Je pense que les psychologues ne courent pas les rues dans notre ville.
- Non, je ne le crois pas. Et même si c'est le cas, c'est toujours le meilleur qui sort du lot. Avec ton expérience, tu t'en sortiras très bien.
Il se gratte la tête avant d'ajouter :
- Tu peux bien sûr compter sur moi pour t'aider, mais je ne suis pas le seul décideur. Tu comprends bien que ta belle-mère partage ma vie depuis bien longtemps maintenant, et qu'elle a des droits sur nos biens.
Azad allait riposter lorsque la porte du salon s'ouvrit. Une femme très élégante et d'apparence encore jeune s'avance vers eux :
- Tiens, tu es là, lance-t-elle d'une voix forte et autoritaire en s'adressant à Azad.
Le jeune homme se lève et l'embrasse sur les deux joues.
- Bonjour. Comment vas-tu '
- Moi, je vais bien. Enfin jusqu'à aujourd'hui. J'espère que tu ne reviens pas pour nous créer encore des ennuis, je n'ai plus l'âge de supporter tes caprices.
Azad ouvrit la bouche pour répondre, mais son père intervient :
- Allons Zahia. Le petit vient à peine de rentrer de son long exil, tu pourrais être un peu plus aimable quand même.
Elle hausse les épaules et vint se mettre à côté de son mari :
- On verra. S'il se tient tranquille je serai plus aimable, sinon...
Azad l'interrompt :
- Je n'ai pas du tout l'intention de m'éterniser sous votre toit.
- Pourquoi pas ' Après tout, tu es chez ton père.
- Pas exactement.
(À suivre)
Y.H.
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