Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault et ses ministres ont eu une série d'entretiens lundi à Alger dans le cadre de leur visite de travail axée sur un renforcement du partenariat franco-algérien qui souffre dans le domaine économique de carences administratives. "Les autorités algériennes ont conscience que l'environnement des affaires, en Algérie comme partout ailleurs, est la clé pour le développement des investissements étrangers et des partenariats industriels, a déclaré M. Ayrault à plusieurs quotidiens algériens de lundi."Des assouplissements en matière fiscale et réglementaire ont déjà été apportés par plusieurs lois de finances. Ces mesures sont les bienvenues", a-t-il souligné dans cette interview.Une remarque reprise et réitérées par plusieurs intervenants lors d'une rencontre économique franco-algérienne à l'hôtel Aurassi, tenue en parallèle des entretiens officiels."Les attentes sont fortes", a ainsi souligné le président du Médef international Jean Burelle mais les entreprises ont "besoin d'un cadre juridique stable pour faciliter les investissements". Pour lui, il faut allier "sécurité juridique et moins de formalités administratives".Le ministre du Commerce algérien Mustapha Benbada a insisté durant cet événement sur les efforts de son pays pour relancer l'économie et sortir de sa dépendance des hydrocarbures (97% de son économie).Car, a-t-il ajouté, "l'objectif primordial" est "une intégration effective dans l'économie mondiale" que la France devrait aider avec la mise en place d'un "partenariat ambitieux" des deux pays.Nicole Bricq, ministre française du Commerce extérieur, s'est félicitée de ce qu'en cinq ans de dossiers potentiels examinés par les deux parties, "vingt ont notoirement avancé" et a insisté sur un objectif de diversification de la présence française dans ce pays.Elle a notamment insisté sur un développement des échanges dans les domaines de la santé, avec expertises à l'appui, et de l'agro-alimentaire. A ce sujet, la ministre juge que les deux pays devraient pouvoir "depuis l'Algérie associer les marchés sub-sahariens"."Nous voulons rester le premier partenaire économique de l'Algérie", a-t-elle martelé, alors que la Chine talonne sérieusement la France dans ce domaine. "La concurrence nous l'acceptons, à condition qu'elle soit transparente et loyale", a-t-elle ajouté.La part de marché française en Algérie était estimée à 12,8% en 2012 et elle est son 4e client. Celle de la Chine pour les neuf premiers mois de 2013 représente 11,98% des importations globales contre 11,37% pour la France, selon les chiffres des Douanes algériennes.Durant la visite de M. Ayrault, une douzaine de contrats seront signés axés notamment sur la formation, la recherche et l'industrie.Lundi matin, le Premier ministre français a déposé une gerbe au monument des Martyrs avant de reprendre ses entretiens avec son homologue Abdelmalek Sellal, qu'il avait rencontré la veille à son arrivée à Alger.Son ministre de l'Intérieur Manuel Valls s'est entretenu dans la matinée avec son homologue Tayeb Belaïz.
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Posté Le : 16/12/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com