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Axel Springer



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Axel Springer, l'éditeur du quotidien le plus lu d'Europe Bild et propriétaire de SeLoger, veut continuer à mettre le paquet sur le numérique. Objectif: s'affranchir du papier et, cette année, augmenter ses résultats."Nous voulons être le premier groupe d'édition numérique en Europe", a asséné jeudi le patron d'Axel Springer, Mathias Döpfner, qui présentait le bilan 2013 du groupe. "L'idée directrice est de s'émanciper du papier", a-t-il expliqué.Axel Springer édite Bild, tabloïd très influent qui revendique 12 millions de lecteurs, mais aussi le quotidien conservateur Die Welt. Mais de plus en plus, le groupe décline ces deux titres phares sur tous les supports, et les journaux papiers ne sont plus qu'une facette de leur activité."Il n'y a plus de journaliste de presse écrite en tant que tel à Die Welt", a expliqué M. Döpfner. Rédaction écrite et en ligne ont été fusionnées en une seule.Le patron, ancien journaliste lui-même, mise depuis le début sur des contenus payants sur internet, et a répété cette semaine sa conviction que c'était le seul modèle viable.Au cours des années, et notamment l'an dernier avec la cession d'un gros paquet de journaux et de magazines à Funke Medien, Axel Springer s'est débarrassé de ses autres titres, ses journaux régionaux notamment. Pour la première fois, dans ses résultats 2013, les journaux et magazines ne forment plus une division à part.Son nouveau c?ur de métier, outre Bild et Die Welt et leurs versions sur internet, portable et autres tablettes, est une kyrielle de sites internet comme Aufeminin.com, ou encore SeLoger, numéro un français des petites annonces immobilières en ligne, ou encore StepStone, un portail d'offres d'emplois. Fin 2013 le groupe a aussi fait son entrée à la télévision en rachetant la chaîne d'information allemande N24.En 2014 "nous allons continuer à saisir les opportunités d'acquisitions", a martelé M. Döpfner. "Nous avons d'autres idées et projets", a ajouté le directeur financier Lothar Lanz, précisant que la situation financière du groupe était "très confortable".La presse a prêté à Axel Springer un intérêt pour l'américain Forbes, éditeur du magazine du même nom qui établit les fameuses listes de milliardaires et officiellement à vendre. Forbes "passerait très bien avec notre stratégie", s'est contenté de déclarer Ralph Büchi, membre du directoire d'Axel Springer.L'objectif pour cette année, c'est aussi d'accroître les performances financières, qui l'an dernier ont accusé le coup de gros investissements dans le numérique, et des difficultés de la presse papier.Sur l'exercice écoulé, le bénéfice net a reculé de 12% à 244 millions d'euros et le résultat brut d'exploitation Ebitda est ressorti en baisse de 9% à 454 millions. Le chiffre d'affaire, excluant les magazines et journaux régionaux vendus à Funke Mediengruppe, a en revanche gagné 2,3% à 2,8 milliards d'euros."2013 a été une année de transformation, de transition et de nouveaux départs (...). En conséquence, nous étions prêts à accepter une baisse de nos bénéfices", a commenté M. Döpfner.Pour cette année, il table sur une progression du chiffre d'affaires d'environ 5%. Le résultat Ebitda et le résultat par action ajusté devraient eux grimper d'au moins 10%.Pour faire patienter ses actionnaires et ses salariés pendant cette phase de transformation, Axel Springer propose aux premiers un dividende augmenté à 1,80 euro par action pour 2013, et aux seconds une prime de 800 euros.




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