Algérie

Avortement et infanticide chez le singe gélada



Chez cette espèce, dès qu'un mâle s'empare de leur harem, les femelles avortent spontanément pour se donner immédiatement à lui.Chez cette espèce, dès qu'un mâle s'empare de leur harem, les femelles avortent spontanément pour se donner immédiatement à lui.
Pour la première fois, on a observé des stratégies d'avortements spontanés systématiques chez des animaux en liberté. Mais qu'elles sont sympas, les femelles géladas : dès que le harem au sein desquelles elles vivent change de propriétaire, elles avortent spontanément pour offrir leurs services au nouveau venu. Parfois, le jour même de sa prise de pouvoir. Les géladas sont des singes d'Erythrée ressemblant beaucoup à des babouins. Les mâles dominants règnent sur un harem de plusieurs femelles. A chaque instant, le patriarche gélada doit repousser ses rivaux qui ne cessent de le défier. Epuisant ! Généralement, il ne résiste guère plus de trois ans. Un jour ou l'autre, il est chassé par un célibataire plus fort que lui.
Le vainqueur ne se fait pas d'illusions, il sait qu'il est sur un siège éjectable, d'où son empressement à féconder ses nouvelles épouses, lesquelles, du reste, ne crachent pas sur un peu de variété sexuelle. Il faut faire vite pour que sa progéniture soit suffisamment forte pour survivre lorsqu'il sera à son tour chassé. Le nouvel époux s'empresse donc de tuer tous les jeunes singes pour que leurs mères se retrouvent de nouveau fécondes. L'infanticide est pratiqué par de nombreuses espèces de mammifères vivant en harem, chez le lion notamment.
Stratégie payante
Ce qu'il y a de totalement nouveau chez le gélada, c'est l'observation effectuée par une équipe de primatologues de l'université du Michigan : les femelles géladas enceintes lors du changement de maître avortent spontanément pour être rapidement fécondables. Ce comportement n'était connu, jusqu'à présent, que chez des rongeurs de laboratoire. Pour l'observer chez le gélada, Jacinta Beehner et ses collaborateurs ont observé durant cinq ans 110 femelles réparties dans plusieurs harems. Elles ont connu, au total, 28 changements de pouvoir, et pourtant dans les six mois qui ont suivi (temps de gestation), il n'y a jamais eu de naissance, sauf à deux reprises. Le dosage hormonal effectué dans les crottes de dix femelles grosses a confirmé que huit d'entre elles ont avorté spontanément, parfois le jour même de l'arrivée de leur nouvel époux ! Sur les deux restantes, une a accouché normalement et son petit a certainement été trucidé par le mâle. Quant à la seconde, plus maligne que toutes les autres, elle a simulé des chaleurs. N'y voyant que du feu, le lourdaud de mâle l'a donc couverte et n'a pas tué le bébé à sa naissance, le croyant de lui ! Le fait d'avorter spontanément est en fait, une stratégie payante pour la femelle. A plus d'un titre. D'abord, parce qu'elles évitent de se fatiguer dans une grossesse promise à l'échec, puisque leur petit sera forcément tué par le mâle. Ensuite, elles peuvent espérer avec le nouveau mâle de meilleurs gènes, puisqu'il a su vaincre l'ancien propriétaire. Ainsi va la vie des géladas qui prouve une fois de plus que c'est la femelle qui mène la danse, quelles que soient les apparences.
Pour la première fois, on a observé des stratégies d'avortements spontanés systématiques chez des animaux en liberté. Mais qu'elles sont sympas, les femelles géladas : dès que le harem au sein desquelles elles vivent change de propriétaire, elles avortent spontanément pour offrir leurs services au nouveau venu. Parfois, le jour même de sa prise de pouvoir. Les géladas sont des singes d'Erythrée ressemblant beaucoup à des babouins. Les mâles dominants règnent sur un harem de plusieurs femelles. A chaque instant, le patriarche gélada doit repousser ses rivaux qui ne cessent de le défier. Epuisant ! Généralement, il ne résiste guère plus de trois ans. Un jour ou l'autre, il est chassé par un célibataire plus fort que lui.
Le vainqueur ne se fait pas d'illusions, il sait qu'il est sur un siège éjectable, d'où son empressement à féconder ses nouvelles épouses, lesquelles, du reste, ne crachent pas sur un peu de variété sexuelle. Il faut faire vite pour que sa progéniture soit suffisamment forte pour survivre lorsqu'il sera à son tour chassé. Le nouvel époux s'empresse donc de tuer tous les jeunes singes pour que leurs mères se retrouvent de nouveau fécondes. L'infanticide est pratiqué par de nombreuses espèces de mammifères vivant en harem, chez le lion notamment.
Stratégie payante
Ce qu'il y a de totalement nouveau chez le gélada, c'est l'observation effectuée par une équipe de primatologues de l'université du Michigan : les femelles géladas enceintes lors du changement de maître avortent spontanément pour être rapidement fécondables. Ce comportement n'était connu, jusqu'à présent, que chez des rongeurs de laboratoire. Pour l'observer chez le gélada, Jacinta Beehner et ses collaborateurs ont observé durant cinq ans 110 femelles réparties dans plusieurs harems. Elles ont connu, au total, 28 changements de pouvoir, et pourtant dans les six mois qui ont suivi (temps de gestation), il n'y a jamais eu de naissance, sauf à deux reprises. Le dosage hormonal effectué dans les crottes de dix femelles grosses a confirmé que huit d'entre elles ont avorté spontanément, parfois le jour même de l'arrivée de leur nouvel époux ! Sur les deux restantes, une a accouché normalement et son petit a certainement été trucidé par le mâle. Quant à la seconde, plus maligne que toutes les autres, elle a simulé des chaleurs. N'y voyant que du feu, le lourdaud de mâle l'a donc couverte et n'a pas tué le bébé à sa naissance, le croyant de lui ! Le fait d'avorter spontanément est en fait, une stratégie payante pour la femelle. A plus d'un titre. D'abord, parce qu'elles évitent de se fatiguer dans une grossesse promise à l'échec, puisque leur petit sera forcément tué par le mâle. Ensuite, elles peuvent espérer avec le nouveau mâle de meilleurs gènes, puisqu'il a su vaincre l'ancien propriétaire. Ainsi va la vie des géladas qui prouve une fois de plus que c'est la femelle qui mène la danse, quelles que soient les apparences.


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