Il ne fait aucun doute que les rêves ont toutes les chances de se réaliser si l'on s'y accroche. Si on leur offre les conditions de s'épanouir. Ils peuvent devenir réalité comme ils peuvent s'évanouir face aux difficultés que l'on éprouve à les réaliser. Comme celles qui émergent lorsque l'on choisit une embarcation de fortune pour opérer une rupture avec les attentes infructueuses et les déceptions qui se succèdent. Elles sont combien ces personnes sur lesquelles on projette un mépris qui va grandissant ' Sur la bande originale de leur vie figure un tracé qui leur échappe et qu'elles ne maîtrisent plus à un temps T !Un pays qui regarde ses enfants braver la mort pour en finir avec les espoirs qui s'abîment ne devrait pas s'en réjouir mais plutôt s'interroger sur les moyens à inventer pour contrer les démissions et réanimer un instinct de vie qui fait défaut chez celles et ceux qui disent leur renoncement de façon aussi violente.
Il arrive, par exemple, que l'on ait envie de croire que les flots meurtriers ont perdu de leurs effets tentateurs. Et puis on réalise un matin que c'est faux, que ces derniers sont toujours pris d'assaut là où la vigilance des garde-côtes perd de sa vigueur. Ils bravent les dangers de la mer, le plus souvent, sans réfléchir à ce qui pourrait leur arriver de pire. Et même lorsqu'ils en sont conscients, ils se tiennent la main les uns les autres en se disant qu'ils ne seront pas seuls à contourner la mort. Que leur bonne étoile les aidera, peut-être, à sauter le pas sans courir de risques majeurs. L'aventure vaut-elle la peine d'être courue ' Certes non, quand on sait ce qui attend de l'autre côté. Chez ces kouffar dont on convoite l'aisance financière mais pas le mode de vie ou les pratiques religieuses. Avec qui en débattre quand les uns ont cessé d'y croire et que les autres n'ont pas de temps à consacrer à des candidats à l'exil plus encombrants qu'utiles à un système étranger à leurs attentes ' S'ils ne sont pas avalés par les flots, ils vont tout droit en centre de regroupement avant d'être renvoyés chez eux, et s'ils sont interceptés en mer, ils vont en prison. Quel triste destin !
M. B.
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Posté Le : 23/09/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com