Algérie

Avoir 80 ans... le pied



Avoir 80 ans... le pied
Avoir l'âge de ses artères. Plus la fontaine de Jouvence parce qu'elle ne reste que du domaine de l'irréel, garder intact l'âge de ses artères est désormais l'objectif de certains de nos concitoyens qui s'adonnent à beaucoup d'activité physique afin de se prémunir contre tous risques liés à la santé. Bien entendu avec tous les aléas du quotidien, il faudrait très franchement avoir du temps à perdre entre boulot, du moins pour ceux qui en ont, moyens de transport aléatoire, charges familiales ... ceci dit, les maladies liées à l'âge ne relèvent malheureusement pas de l'affabulation. Dans les pays développés, les gens dont de grandes célébrités qui en sont frappées n'hésitent pas à s'investir dans la création de fondation en ce sens, de trouver les pistes nécessaires pour le financement de la recherche scientifique sur le sujet. Ce qui risque d'être très peu le cas en Algérie pour ne pas dire ne le sera jamais, nos concitoyens ayant, fatalité oblige, accepté d'aller au cimetière sans lever un pouce pour en reculer l'échéance. Ce qui est pourtant possible. Mais faudrait-il encore qu'il existe une pensée officielle en ce sens ou en plus clair que les pouvoirs publics, lesquels ont pourtant tout à gagner dans l'affaire, aient à envisager une seule fois à se pencher sur les pathologies liées à l'âge. Cela à un moment où dans d'autres pays les maladies imputables à l'âge ont été largement dépassées par la discipline habituelle qu'est la gériatrie pour aller encore plus en profondeur en multipliant les spécialités via des découvertes scientifiques qui se font presqu'au jour le jour. Si des maladies comme le diabète, cardiovasculaires, le cancer et bien d'autres sont, compte tenu de l'évolution de la société et de ses modes de vie sont inévitables, les moyens de les éviter ou du moins d'en reculer l'impact sont tout autant disponibles à travers une prévention étudiée. Et tout cela est en premier plutôt l'affaire des pouvoirs publics et de leurs relais sociaux. Or, cette mécanique n'existe pas et a très peu de chances de voir le jour en raison du désintérêt chronique qui caractérise les acteurs évoqués. Alors qu'il est tellement plus facile de justifier les décès dans une tranche d'âge relativement jeune sous d'autres cieux par le vieillissement des masses et surtout à un inéluctable et surtout moralisant argument... le destin. On sait qu'aux Etats-Unis, les gens meurent d'un cancer et toute autre sale maladie parfois en flirtant avec le siècle d'âge, mais de surpoids à 30 ans, nous ne pouvons que nous apitoyer sur le sort de nos concitoyens qui peuvent sortir les pieds devant d'un hôpital parce qu'ils s'y sont rendus rien que pour une rage de dents.A. L.




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