Algérie

Avis de tempête pour Amar Ghoul Les révélations d'Algérie News se poursuivent



Avis de tempête pour Amar Ghoul                                    Les révélations d'Algérie News se poursuivent
La tentaculaire et scabreuse affaire de l'autoroute Est-Ouest n'a pas fini de livrer tous ses secrets, avec comme personnage central le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul.
Ce dernier est mis en cause dans des révélations en cascade publiées par le quotidien arabophone Djazaïr News. Selon le journal, dans sa livraison d'hier, l'Agence nationale des autoroutes (ANA) aurait sollicité, le 23 août 2011, de la commission des marchés publics relevant du ministère des Finances «une enveloppe financière additionnelle de 200 millions de dollars». La rallonge devait servir à la réalisation des projets annexes (échangeurs et réseaux de canalisations) de l'autoroute. Une autre réévaluation des coûts du projet, qui avait déjà consommé des sommes astronomiques. Initialement, le projet devait coûter à l'Etat 4,5 milliards de dollars, mais les surcoûts dus aux retards dans les réalisations l'ont porté à 11,7 milliards de dollars.
Ces travaux annexes n'avaient-ils pas été prévus dans le budget initial de ce mégaprojet, s'interroge-t-on. Le ministre des Finances aurait refusé d'accéder à la demande de son collègue des Travaux publics au prétexte que «des projets en phase finale de leur réalisation ne peuvent bénéficier d'une rallonge budgétaire», rapporte encore le quotidien.
Révélés par El Watan l'an passé, les scandales de malversations, de blanchiment d'argent et trafic d'influence ont émaillé la conduite du projet de l'autoroute Est-Ouest où des proches collaborateurs du ministre des Travaux publics étaient impliqués et poursuivis par la justice, tout comme des sociétés japonaises et chinoises qui ont bénéficié du marché. Les noms de l'ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Béjaoui, et de celui des Finances, Abdellatif Benachenhou, sont revenus avec insistance dans l'instruction du dossier comme étant des intervenants au profit des sociétés chinoises. Curieusement, le ministre Amar Ghoul, premier responsable du secteur, n'en subira pas les contrecoups alors qu'il a été mis en cause par certains prévenus. Un scandale d'une telle ampleur aurait au moins poussé le ministre à la démission.
A la lumière des nouvelles révélations, la justice devrait naturellement se saisir du dossier et ouvrir une information judiciaire d'autant que rien ne dit que les éléments révélés ne sont pas de nature à imprimer une nouvelle trajectoire judiciaire au dossier. Bien au contraire. L'homme non seulement reste à son poste, mais une voie royale pour «un destin national» lui semble désormais ouverte. Amar Ghoul, «exfiltré» de son parti d'origine, le MSP, porte depuis peu la couronne du Tadjamou Amel Jazaïr (TAJ).
Un nouveau parti politique dont la vocation centrale se résume, jusqu'à preuve du contraire, à propulser un homme qui se sent soudain à l'étroit dans son costume de ministre. Amar Ghoul, qui se retrouve au c'ur d'une tempête médiatique après cette succession de révélations et les soupçons qui pèsent sur lui, risque de voir ses ambitions annihilées. A moins que'


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