Vision - Si les islamistes s'estiment lésés par les résultats des récentes législatives, bon nombre de citoyens sont affirmatifs : on a connu l'islamisme et pas question de refaire un voyage dans le temps si ce n'est pour corriger certaines de nos erreurs.
Des étudiants rencontrés à l'Institut du journalisme d'Alger ont relevé l'importance «d'aller de l'avant» et surtout de ne pas écouter ces «voix hypocrites» qui n'ont aucun amour pour la patrie non sans «émettre des réserves» s'agissant aussi du triomphe du FLN. «Avec le FLN, c'est le retour à la pensée unique. Je ne suis vraiment pas de l'avis de ceux qui ne cessent de dire que ce parti n'a fait que cueillir les fruits d'un travail laborieux. Reconnaissons qu'il y a eu bien des magouilles lors de ces élections, mais tout de même je préfère la pensée unique que la pensée radicale des fanatiques islamistes. J'avoue que j'ai voté ce jeudi-là, juste pour faire barrage justement à l'émergence d'un gouvernement islamiste en Algérie», a estimé Malek. A ses côtés, se tenaient deux autres étudiants du même groupe que lui.
Au début Zinou n'a rien voulu entendre de nos questions, ne voulant plus aborder le sujet des élections. «Vous n'avez pas encore cessé d'en parler, les jeux sont faits non '», s'est-il offusqué avant d'être rappelé à l'ordre par Malek. «Là, on parle des islamistes et leur échec aux dernières législatives. T'es libre de te prononcer ou non, sinon tu gardes tes commentaires pour toi», lui dit-il.
Zinou ne s'est pas fait prier plus longtemps pour prendre part au débat. «Je suis musulman, mais je ne pourrai en aucun cas, cautionner l'islamisme radical», a-t-il affirmé d'emblée. Selon lui, «il ne pourrait plus y avoir de place dans la société algérienne, pour un islamisme ayant mis le pays à feu et à sang pendant une dizaine d'années», estimant en outre qu'à travers tout ce que son père lui racontait, «l'Algérie a beaucoup souffert à cause d'une idéologie importée d'Afghanistan ou d'autres pays se vantant de défendre l'Islam mieux que tous les autres».
«Les islamistes ont payé pour leur excès de confiance», a-t-il conclu. Un peu plus loin, un confrère d'un quotidien francophone, sollicité pour un avis personnel, n'a pas hésité d'abord, à se féliciter de «la débâcle islamiste». Sans trop de détours, M. M. et en résumé, a indiqué que «les Algériens n'ont jamais eu besoin de leçons pour mener une quelconque révolution».
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Posté Le : 26/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com