Le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, a promis, jeudi dernier, aux professionnels du secteur de défendre auprès du gouvernement la reconduction de cette mesure pour l'année prochaine.Les professionnels de la filière avicole devraient bénéficier, pour la deuxième année consécutive, de la suppression de la TVA et des droits de douane sur l'importation du maïs et du soja, deux principales matières premières de l'aliment avicole.
Convaincu de l'impact positif que cette mesure a eu sur l'ensemble de la filière, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a promis, jeudi dernier, aux professionnels du secteur de défendre auprès du gouvernement la reconduction de cette mesure pour l'année prochaine.
Décidée, l'année dernière, à la demande des éleveurs frappés par une crise ayant fait chuter le prix du poulet à des niveaux drastiques, la détaxation des produits importés, entrant dans la fabrication de l'aliment avicole, a permis de faire face à la flambée des prix du maïs et du soja sur le marché international. Selon le ministre, cette exonération, dont le coût est estimé à 15 milliards de dinars, «a permis de préserver la régularité de l'approvisionnement en aliment avicole, mais aussi de réaliser une certaine performance constatée, à travers la production des viandes blanches, qui a augmenté de 33% en 2013 par rapport à l'année précédente et sur les prix qui ont chuté sensiblement durant le premier semestre de l'année en cours».
S'adressant aux membres du Comité interprofessionnel de la filière avicole, le ministre n'a pas manqué, toutefois, de rappeler que des contrôles inopinés se feront sur le terrain pour «traquer» les opérateurs et les fabricants d'aliments qui n'auront pas fait baisser les prix, malgré la suppression de la TVA et des droits de douane. «Lorsque la mesure sera reconduite, des dispositifs seront mis en place pour faire rembourser les gens qui n'auront pas joué le jeu», avertit M. Benaïssa. Il rappellera également que cette mesure «devait être une occasion pour les professionnels du secteur de mieux s'organiser et d'aller vers un plus grand professionnalisme».
Le président du Comité interprofessionnel, Mohamed Laïdouni, a indiqué, à ce propos, que le secteur s'apprête justement à lancer, dès ce mois, l'élection du conseil national interprofessionnel de la filière avicole qui «contribuera à réguler le marché, améliorer les conditions de travail, mais surtout à instaurer une meilleure organisation».
Le ministre de l'Agriculture avait conditionné le renouvellement de la détaxation «par le maintien des prix à la baisse et l'effort que doit consentir l'interprofession pour la restructuration et la pérennisation de la filière avicole». Il est à relever, cependant, que dès l'approche du mois de Ramadhan, les prix du poulet prêt à la consommation ont repris de plus belle. Selon Mohamed Laïdouni, cette hausse s'explique par l'augmentation traditionnelle de la demande sur les viandes blanches en ce mois et à quelques pratiques spéculatives qui ne devraient pas trop durer, d'autant que les professionnels du secteur s'attendent à une meilleure disponibilité des inputs comme les reproducteurs et le poussin chair.
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Posté Le : 27/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lyès Mechti
Source : www.elwatan.com