Algérie

Aviculture à Béjaïa : Les professionnels « usés » par les taxes



Les aviculteurs de la wilaya Béjaïa se disent usés par les contraintes qui entravent leur activité. Un aperçu de ces difficultés a été exposé récemment lors d'une réunion qui a regroupé les représentants de plusieurs filières agricoles. L'association des aviculteurs a insisté, à l'occasion, sur le poids des taxes prélevées sur l'élevage ainsi que sur celui des prix des aliments. Il est utile de noter que le quintal de l'aliment destiné à l'élevage avicole franchit aujourd'hui le seuil de 8 000 dinars, alors qu'il se vendait, il y a un an, à seulement 3500 DA. En plus des défaillances en matière d'approvisionnement et de la cherté des aliments, les aviculteurs affirment être incapables d'honorer la taxe sur le fumier allant de 2 000 à 9 000 dinars par an instituée par le ministère de l'environnement d'autant qu'il y a une autre taxe qui est prélevée par la direction de la santé. Cette situation risque, avertit-on, de se répercuter négativement sur les capacités de production et l'hypothèse de voir le prix du poulet de chair augmenter n'est pas écartée.Interrogé sur ce sujet, le directeur des services agricoles (DSA), M. Bouaziz, se dit, pour sa part, satisfait du bilan du secteur. « C'est le segment qui est en progression par rapport aux autres activités », se félicite-t-il. Chiffres à l'appui, notre interlocuteur estime que la production avicole (chair et ponte) répond largement à la demande du marché local. Ainsi, Béjaïa compte 83 bâtiments d'élevage avicole qui sont basés essentiellement à Amizour, Oued Ghir et Boukhelifa. En matière de ponte, la wilaya produit annuellement plus de 3 millions d'unités ('ufs).« On a même une surproduction qui est écoulée dans les marchés des wilayas limitrophes », ajoute-t-il, rassurant. En vue de mettre de l'ordre dans certaines localités où prolifèrent les bâtiments d'élevage avicole, la DSA invite les opérateurs privés à investir dans les « tueries réglementaires », soutenues par un dispositif de contrôle vétérinaire. « Notre cheval de bataille est la traçabilité du produit pour protéger la santé du consommateur », insiste M. Bouaziz.


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