Avenir hors d'ensembles régionaux '

Une langue commune, et pourtant l'union paraît-il rêvée des Arabes n'est pas pour aujourd'hui ni même pour demain. Absence de cohésion au sein des pays et également absence de cohésion entre les pays arabes ' Les incitations aux déstructurations des Etats sont certainement existantes, car celles-ci feraient s'effondrer les institutions et rendraient profondément vulnérable la sécurité nationale.Les incitations aux déstructurations des ensembles régionaux africains ou arabes s'inscrivent dans la perspective de mettre en échec tout plan interne ou externe d'homogénéisation des systèmes politiques à l'échelle continentale. Pourquoi et par qui ont été suggérées de telles critiques ' Un affaiblissement des Etats rendrait impossible tout plan arabe de rapprochement de ce qui a été pour le moment réalisé en terme d'avancées, ne serait-ce que sur le plan du discours portant sur les aspirations communes. Une même langue et pourtant échec. On peut quand même poser la question de savoir si encore, il peut y avoir de vraies volontés de rapprochement sur la base de " plus si affinités " avec le regard porté sur le modèle de l'Union européenne. Quand on tente de faire une approche de toutes les possibilités qui s'offriraient à notre pays de s'inscrire dans un espace géopolitique, on pense immédiatement à l'expérience connue du modèle d'union qui a pour référence l'Union européenne bien qu'on sache qu'en réalité, il ne se présente pas pour nous une telle opportunité. Pourquoi le modèle européen serait-il incompatible avec les choix que feront les pays arabes et les pays africains 'D'abord, l'Union européenne n'est pas un espace construit sur une langue, une religion, une appartenance ethnique, ni même au début sur des valeurs à présenter comme étant des constantes. C'est un espace géographique pour lequel est appliqué ce qui est fort connu comme une vérité, à savoir que " c'est la géographie qui fournit ses déterminants à la géopolitique ". Dans l'espace européen, c'est la citoyenneté qui sert de base à l'accès au pouvoir et non pas l'appartenance ethnique ou la pratique religieuse. Un Hongrois d'origine est bien devenu président de la République française, et pas fatalement un Français de souche.Lorsqu'un parti politique définit sa politique électorale et sa campagne électorale, le choix des candidats n'est pas fondé sur le " régionalisme ", ou le "aârch" et le parti ne cherche pas après le chef d'une tribu qui garantira que l'ensemble de sa communauté votera en sa faveur sous certaines conditions. Or, l'Algérie appartient à des ensembles qui n'adoptent pas les critères géographiques comme motivations à leur constitution en Union, mais à des critères plutôt diviseurs qui " ruinent " les cohésions nationales et aggravent les vulnérabilités aussi bien des pays membres que de l'ensemble que ceux-ci voudraient construire.