Avec une production de 11 millions de tonnes : Le prix du ciment stabilisé

Photo : Slimene S.A. La production du ciment s'annonce sous de bons auspices en 2011. Ce secteur secoué par des crises en 2009 et en 2010, entraînant une hausse pharamineuse du prix du ciment, semble arriver au bout du tunnel puisque l'Algérie pourrait exporter au lieu d'importer cette matière en 2011-2012. C'est ce qu'affirme du moins Mouloud Kheloufi, président de l'Association générale des Entrepreneurs Algériens (AGEA), joint hier par téléphone. «Actuellement, la production de ciment a atteint 11 millions de tonnes.D'ici la fin de cette année, nous atteindrons certainement 12 millions de tonnes au lieu de 11 millions enregistrées en 2010. Ceci concernant les entreprises publiques.Pour ce qui est des entreprises privées, il est attendu à  ce qu'elles produisent 7 millions de tonnes également d'ici la fin de cette nouvelle année. En tout, nous aurons environ 19 millions de tonnes», dit-il en soulignant, qu'avec cette production, le marché du ciment sera tiré d'affaire.Cette hausse dans la production, poursuit-il, a permis la stabilisation des prix du ciment après qu'ils aient connus, ces derniers mois, des perturbations alimentées par des spéculateurs. «Aujourd'hui, un sachet de ciment est cédé entre 450 et 500 DA. Il faut dire aussi que la démarche engagée par les pouvoirs publics pour améliorer le système de distribution du ciment et l'application rigoureuse du contrôle au niveau du marché et au niveau des unités de production du ciment a également contribué à  la stabilité de ces prix. D'autant plus que ce contrôle a abouti à  l'emprisonnement d'un bon nombre de spéculateurs et même de responsables de certaines unités de production», explique-t-il avant d'ajouter que, si la production du ciment se maintient et si le contrôle et la guerre contre les spéculateurs se poursuivent, les entreprises publiques de production de ciment produiront 20 millions de tonnes à  l'horizon 2015, comme annoncé hier par Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie et de la PME et de la Promotion de l'investissement.Par ailleurs, concernant le sable qui a aussi failli provoquer une autre crise dans le marché des matériaux de construction, le président de l'AGEA a assuré qu'un bilan sur la commercialisation de cette matière sera établi d'ici la fin de ce mois. «En fonction de ce bilan, nous saurons si nous devrons ou pas solliciter les pouvoirs publics pour mettre de nouvelle carrières à  notre disposition», conclut-il.