Algérie - Revue de Presse

AVEC UNE DETTE DE 16 MILLIARDS DE DINARS Le sort de l'ENTMV connu à la fin de l'année



Le sort de l'ENTMV, en l'occurrence la question de l'ouverture de soncapital, sera connu à la fin de cette année, a déclaré hier, le PDG del'entreprise maritime Mohamed Halkoum, au forum d'El Moudjahid. Dans sonintervention le 1er responsable de l'entreprise nationale de transport maritimedes voyageurs (ENTMV) est longuement revenu sur les problèmes d'endettementauxquels fait face sa compagnie. L'endettement global de l'ENTMV est évalué à16 milliards de dinars dont 14,5 milliards de dinars de dettes relatifs auxinvestissements. Des dettes qui se sont accumulées depuis 2002, c'est-à-diredepuis que l'entreprise s'est engagée dans une politique de renouvellement desa flotte et d'acquisition de nouveaux navires.  En effet, l'ENTMV a acquis entre2004 et 2005 deux nouveaux car-ferries pour une valeur de 123 millions d'euros(65 millions d'euros le navire). Aujourd'hui, l'entreprise s'efforce àrembourser ses dettes, selon son responsable, mais difficilement. Pour MohamedHalkoum la dévaluation du dinar et l'écart de change (dinars et euros)entravent davantage le remboursement à temps des dettes. « Nous avonsenregistré 900 millions de dinars de perte de change dans les opérations deremboursement jusqu'à maintenant » a précisé le responsable de l'entreprise. Ledirecteur général de l'ENTMV a affirmé, que le dossier relatif à la santéfinancière de l'entreprise a été remis à la SGP, c'est-à-dire, au propriétairede l'entreprise, qui devra statuer d'ici la fin de l'année sur le sort del'ENTMV. M.Halkoum a tenu cependant à préciser que le chiffre d'affaires del'entreprise n'a pas baissé. « Nous avons un chiffre d'affaires de plus de 7milliards de dinars, relativement le même que celui enregistré en 2005 » a faitremarquer le responsable chargé des finances au sein de l'entreprise.  Le PDG de l'ENTMV explique queson entreprise est à l'aise sur le plan de l'exploitation. « Nous avons seulementun problème de crédit de la dette relative aux investissements », en faisantremarqué que le remboursement devient de plus en plus difficile avecl'augmentation du prix de pétrole, du fait que son entreprise achète le fuel auprix du marché international.  Le conférencier a égalementindiqué que son entreprise doit au delà de la question de remboursement de ladette, faire face à la concurrence qui ne cesse de s'intensifier notamment avecl'arrivée de la nouvelle compagnie maritime algérienne CML, qui entrera enactivité à partir de cette saison estivale, à coté des deux autres concurrents,à savoir la compagnie française SNCM et la compagnie espagnoleTransméditerranéen.  Bien que l'ENTMV, soutient sonresponsable, est leader au niveau national avec 53,36 % de parts de marché dansle transport de passagers et 53,34 % dans le transport de véhicules, il estnécessaire de se développer davantage, du fait qu'il s'agit d'un marché limitécomparativement au transport aérien. « Il faut savoir que le marché du transportaérien enregistre 4 à 5 millions de passagers par an alors que le transportmaritime n'arrive même pas à dépasser les 800 000 passagers, ce qui nous pousseà améliorer davantage nos prestations pour au moins, ne pas perdre notreclientèle » a-t-il précisé en déplorant le fait que les initiatives dedéveloppement soient bloquées dans la plupart des cas. Le directeur de l'ENTMV a, par ailleurs, déploré le durcissement desprocédures pour l'obtention de visas, estimant que cet état de fait , est mortelpour les compagnies maritimes « 300 à 400 000 visas Schengen seulement sontoctroyés aux algériens chaque année, c'est très peu, c'est dérisoire nousn'avons que 20 % d'Algériens qui voyagent avec l'ENTMV, dont 80 % sont desémigrés » a -t-il fait remarquer. Et d'ajouter que l'ENTMV a déjà formulé unedemande auprès du gouvernement espagnol pour bénéficier de facilités, afind'organier des voyages pour passer des Week-ends en Espagne, mais en vain. «Nous avons rencontré des problèmes pour le visa Schengen et le séjour à bord »a-t-il expliqué. Ce ne sont pas uniquement les Européens qui sont derrière leblocage, même les autorités algériennes sont pointées du doigt sur cettequestion. Le PDG de l'ENTMV a déclaré avoir déposé une demande auprès de la banqued'Algérie pour l'obtention d'autorisation pour la vente des billets de train,dans les navires afin d'assurer la continuité du voyage à ses passagers, aprèsleur arrivée au port de Marseille, mais aucune réponse depuis. « Nous avonsdéposé la demande au mois de juillet 2006, une année après, l'autorisationn'arrive toujours pas » regrette Mohamed Halkoum. Le PDG de l'ENTMV rassure sa clientèle en annonçant que cette saisonestivale verra l'affrètement de trois navires au lieu de deux. Il a indiqué que le troisièmecar-ferries remplacera le Tassili 2 qui a subi une avarie de moteur et qui estactuellement en réparation dans le port de Gênes en Italie. Mohamed Halkoum adéclaré que les prévisions pour la période allant du 15 juin au 15 juillet sontestimées à 337 000 passagers et à 85 000 voitures. S'agissant des prestationsde services, le conférencier a reconnu qu'en matière de mesures defacilitation, les choses ne sont pas vraiment à la hauteur. « Il reste beaucoupà faire en matière de traitement, ce n'est pas encore normalisé, nousn'arrivons toujours pas à un temps d'attente acceptable » a -t-il avoué.  Et de préciser que le comitéchargé d'initier des mesures de facilitation travaille en concertation avecl'ensemble des intervenants pour essayer de trouver des mesures d'allègement.


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