Algérie

Avec une croissance de plus de 30% du parc automobile chaque année



Oran pâtit de sa circulation La ville d’Oran pâtit de sa circulation. Embouteillages, congestion, routes saturées...et des citoyens au bord de la crise de l’hystérie, tel est le propre de la circulation urbaine à Oran. Pendant les heures de pointe, il est presque impossible de passer par le centre-ville. Le boulevard Front de mer est le plus congestionné. Depuis le siège de la Sonelgaz jusqu’à Sidi M’Hamed, des embouteillages opaques se prolongent sur plus de 3 kilomètres. Un peu plus loin, au niveau du Rond-point de la wilaya, le même spectacle, le même brouhaha de klaxons et d’injures se fait entendre...aux quatre coins du quartier résidentiel de Bel Air. Idem pour la pénétrante de Delmonte qui est également saturée. Quant aux rues de Mostaganem, de St Eugène, de Sidi Chami, de Tlemcen, de Mascara, elles restent sous la tyrannie des stationnements anarchiques et des arrêts intempestifs des bus. Cet état de fait perdure depuis des années et aucune mesure en guise de solution n’a été proposée par la Direction des transports. Selon des statistiques élaborées en 2004 par la direction des transports, le parc automobile de la wilaya d’Oran est composé de 252.509 véhicules toutes marques confondues, dont 84% sont âgés de plus de 10 ans, soit 210.720. Un autre bilan plus récent fait ressortir que 32.086 véhicules sont âgés entre 6 et 10 ans et que 9.706 seulement ont moins de 5 ans. Il y a lieu de signaler que l’état du véhicule est à l’origine de 7% des accidents de la circulation. Le parc automobile s’est développé et les concessionnaires ont fait de belles affaires. Les professionnels considèrent le marché algérien comme le plus important du Maghreb. Mais les pouvoirs publics n’ont pas suivi. Enfin, le parc automobile a connu un accroissement substantiel entre 1995 et 2006, environ 704.000 ce qui représente une progression de 26% par rapport à 1995. Les concessionnaires de toutes les marques confondues affichent des objectifs de croissance situés entre 10% et 25% pour l’exercice 2008. Les ventes sont passées de 134.761 à plus de 192.587 entre 2006 et 2007. Les concessionnaires de la marque «Peugeot» ont terminé l’année avec un volume de ventes record de près de 21.000 unités. Quant à ceux de «Renault», ils sont passés de 16.974 ventes en 2006, à 23.557 en 2007. Les robustes allemandes «Audi» et «Volkswagen» bénéficient d’une croissance de 20%. Une large gamme de véhicules «Nissan» a été commercialisée avec 7.580 ventes. «Hyundai» a vendu 28.590 voitures en 2007 dont plus de 10.409 unités pour la gamme «ATOS». La marque «Kia» a séduit, quant à elle, plus de 7.000 clients en 2007 et enfin «Toyota» qui a enregistré une croissance de 41%. Ses ventes sont passées de 19.313 à 27.213 unités entre 2006 et 2007. Les professionnels du secteur estiment la valeur de ces importations à plus de 172 milliards de dinars, environ 2,5 milliards de dollars. Face à ces gains colossaux, rien ne bénéficie à la Direction des transports. Le marasme continue.   B.M.


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