Avec un budget dix fois moins conséquent que le précédent festival de la lecture, la direction de la culture et celle de la bibliothèque régionale ont lancé la huitième édition.

L'indisponibilité du wali n'a pas retardé le lancement du festival, inauguré par l'inspecteur général au nom du wali. Depuis dimanche matin, le bibliobus se rendra dans les communes rurales pour mettre à la disposition des enfants des livres à lire. Habituellement, ces camions sillonnent les plaines et arpentent les collines à la joie et au bonheur des enfants des villages ruraux. Les conducteurs se font un plaisir d'y aller car à chaque halte l'équipe de bibliobus est invitée à un repas ou une collation. Généralement, ils stationnent devant les bibliothèques communales ou de daïra. En ces dernières, il n'y a que de l'immobilier. Dans les meilleurs des cas, quelques rayonnages où sont entassés des livres offerts par des donateurs. Donc la venue d'un bibliobus est un événement en soit. Cette décade de vacances est mise à profit pour que les enfants touchent à des livres. Les enfants de bourgeois sont déjà en dehors de la wilaya. Les moins nantis sont avec les groupes scout en sorties dans le sud dans la station thermale de Zelfana. L'essentiel, ceux qui ne peuvent partir ; ils sont pour la plupart chez eux s'adonnant à des jeux ou à réviser leurs cours. Ceux qui habitent juste aux environs de la bibliothèque régionale sont les plus chanceux. Le commissaire du festival de la huitième édition de la lecture en fête à Djelfa a concocté un riche programme comprenant des ateliers de dessin, des halqa de narration et du maintien de la bibliothèque pour enfants ouverte avec des horaires plus appropriés aux vacances. Le programme comporte pendant l'ensemble de sa durée des conférences dédiées aux parents qui ramènent leurs enfants. Il est prévu durant tout le festival, c'est-à-dire jusqu'au 29 mars, des représentations théâtrales pour enfants qui seront données au théâtre régional qui est mitoyen. Ce n'est pas une question de budget lorsque la volonté est là, rien ne peut arrêter l'avancée. Le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi a fini par avoir raison du gaspillage. Cette période des vacances est mise à profit par des parents qui ont inscrit leurs enfants aux écoles coraniques de vacances. On les désigne de « el arbia ». Selon les plus érudits, le Coran est composé de cinquante-cinq mille mots, celui qui les apprend aura l'accès facile aux autres sciences. Au Canada comme dans certains pays slaves, ils ont décidé de reculer l'accès aux écoles primaires jusqu'à l'âge de sept ou huit voire neuf ans. Le préscolaire, les enfants passent leur temps à lire et uniquement à lire.