AVEC POUR OBJECTIF DE «STOPPER LA PROLIFERATION DES ARMES» Les Etats-Unis disposés à vendre des équipements militaires à l'Algérie

Au-delà des déclarations d'intention, la coopération algéro-américaine en matière de lutte antiterroriste semble prendre la forme de contrats d'armes. Les Etats-Unis d'Amérique ont fait part de leur intention de vendre des équipements militaires à l'Algérie avec comme objectif, lutter contre le terrorisme.
Nawal Imès- Alger (Le Soir) - Les informations faisant état de la circulation d'armes dans la région depuis la chute du régime libyen ont mis en état d'alerte non seulement les pays de la région mais également leurs partenaires. Le sous-secrétaire d'Etat adjoint américain chargé du Maghreb, Raymond Maxwell, ne s'en cache pas. En visite à Alger, il affirmait que les Etats-Unis d'Amérique avaient l'intention de vendre des équipements militaires à l'Algérie dans le cadre de la coopération dans la lutte contre le terrorisme et le trafic d'armes et de drogue. «Nous sommes en train de définir les voies et moyens de vendre des équipements militaires à l'Algérie dans le cadre de la lutte antiterroriste. Les efforts des Etats-Unis visent à stopper la propagation des activités d'Aqmi dans la région et lutter contre le trafic de drogue, d'êtres humains et toutes sortes de trafics» affirme-t-il, ajoutant que «l'objectif est d'éviter la prolifération d'armes à partir de la Libye». Tout ou presque aura été dit : l'Algérie est appelée à jouer un rôle pour juguler la menace terroriste dans une région où le Maroc est traditionnellement un allié de choix des Etats-Unis. Raymond Maxwell a assuré à cet égard que «les Etats-Unis ne sont pas là pour fournir du matériel militaire pour provoquer une guerre régionale. Si on pensait que la vente de matériel de haute technologie au Maroc allait porter atteinte à la stabilité de la région, on ne l'aurait pas fait. Les Etats-Unis sont «amis» avec les deux pays et souhaiteraient que ses amis le soient aussi entre eux. Notre intérêt principal est la stabilité régionale. Cela dicte que les pays de la région doivent s'entendre ». Dans un souci de ne pas donner à l'annonce de vente d'armes un caractère conjoncturel, le responsable américain a rappelé l'existence entre l'Algérie et les Etats-Unis d'un partenariat dans le domaine de la lutte antiterroriste, l'échange de renseignements et la lutte contre le trafic d'armes. La qualité de la coopération a été soulignée par Raymond Maxwell qui a indiqué que «les nombreuses visites de responsables américains en Algérie ne font que souligner la qualité des relations algéro-américaines. Les deux pays ont beaucoup d'intérêts communs». La situation en Libye en fait partie. Elle a été au cœur des entretiens que le sous-secrétaire d'Etat adjoint américain chargé du Maghreb a eus avec Messahel notamment. La circulation des armes, les activités d'Al Qaïda dans la région ont ravivé les inquiétudes et visiblement donné un coup de pouce à la coopération algéro-américaine au regard du regain d'intérêt pour la mise en place d'une stratégie en mesure de freiner les appétits meurtriers d'une organisation terroriste qui profite pleinement du chaos qui règne en Libye.