Algérie

Avec le recul de la pandémie: La prise en charge des effets du Covid-19 en question



Maintenant que le recul de la pandémie se confirme dans tous les pays du monde, les temps sont à l'étude des effets du Covid-19 sur le corps, les poumons, le cerveau, ainsi que sur l'économie nationale et mondiale.Partout, les scientifiques, les économistes et les spécialistes en sociologie se penchent sur ces effets, qui apparaissent après la guérison des malades et qui touchent également sur le plan psychique les personnes qui n'ont jamais été infectées par le virus, afin de préparer l'après-Covid-19, qui devient, ainsi, une nécessité absolue. En Algérie, au-delà des effets sur l'économie, qui devrait impliquer les experts en la matière, le Pr Mustapha Khiati, président de la Fondation pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), préconise de son côté «le retour au Haut Conseil de la santé, qui permettra d'assurer une prospective et d'essayer de solutionner les problèmes dans l'urgence».
Dans une intervention, hier matin, dans l'émission «l'Invité de la rédaction » de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, le Pr Mustapha Khiati explique que le Covid-19 laisse de multiples séquelles que les médecins doivent prendre en charge. « Ceci doit se faire à partir des bases de données qui ont recensé le nombre et les détails de tous les patients », recommande-t-il. L'intervenant propose également dans ce cadre « la réhabilitation du statut du médecin référent (médecin de famille), qui existe dans la loi de 2018, mais dont le texte d'application n'a pas encore paru ». Non sans pointer un souci majeur dans la prise en charge des patients, en l'occurrence celui de l'assistance sociale. «Le besoin d'une assistance sociale a été ressenti pendant la crise du Covid-19. C'est un métier qui se trouve entre deux ministères, notamment la Santé et la Solidarité, d'où la nécessité d'une solution interministérielle », explique-t-il. Le Pr Mustapha Khiati commente également l'impact de la crise sanitaire sur la santé psychologique de l'enfant. « Le confinement a joué un rôle très négatif sur la psychologie des enfants », fait-il constater, à l'enseigne des difficultés liées à « la concentration et au sommeil » et des « penchants vers l'enfermement, avec un caractère relativement agressif », a-t-il précisé dans ce contexte. Pour le président de la FOREM, il y a « urgence de prendre en charge cette catégorie d'âge et de la protéger ».
Plus prudent, le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), Pr Fawzi Derrar, avait recommandé, malgré l'amélioration de la situation épidémiologique, de continuer à se faire vacciner pour éviter des «scénarios graves» à l'avenir. Car, avait-il relevé lors d'une récente intervention à la radio, «les personnes ayant contracté le variant Omicron et vaccinées au temps du variant Delta sont des sujets très bien immunisés et protégés contre le virus de la grippe de manière générale». En revanche, «ceux qui n'ont pas été vaccinés auparavant et qui ont contracté le variant Omicron par la suite, vont devenir des sujets vulnérables aux infections ultérieures, probablement aux sous-variants pouvant éventuellement apparaître plus tard». Certes, «le plus dur est passé» suite aux précédentes vagues de contamination qui ont été meurtrières, mais «il y a des scénarios d'évolution qu'il faudra prendre en considération dans le futur pour ne pas se faire surprendre car la dynamique prise par ce virus depuis son apparition et sa diversité sur les plans génétique que moléculaire, nous obligent à rester sur nos gardes».


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