Algérie

Avec la réforme et la formation dans le secteur de la justice : L'Algérie s'aligne sur les normes européennes



Le secteur de la justice vise un objectif de 6 500 magistrats pour un ratio de 13 juges pour 100 000 habitants, pour s'aligner aux normes européennes, a fait savoir jeudi dernier à Oran le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Belaïz, qui signale que le nombre de juges atteindra 4 500 à l'horizon 2014. Actuellement, la moyenne nationale est de 11 juges pour 100 000 habitants, a indiqué M. Belaïz lors d'un point de presse à l'issue d'une visite d'inspection dans la wilaya, et ce grâce à la formation. La formation des magistrats s'accompagnera dans le cadre des réformes par la mise en conformité des établissements pénitentiaires en améliorant les conditions d'incarcération et de prise en charge des détenus. Dans ce sens, le ministre a indiqué que près de 450 détenus suivent actuellement des études à l'université pour préparer la licence et le magister et que 25 autres ont décroché le doctorat à la fin de l'année universitaire écoulée. Il a, d'autre part, indiqué que le secteur de la justice s'est renforcé par un réseau de structures judiciaires qui permettront d'améliorer les conditions de travail des personnels, rappelant, dans ce contexte, que sur un total de 131 projets de réalisation de tribunaux et de cours de justice, 75 ont été concrétisés et inaugurés. Parallèlement, 61 établissements pénitentiaires en plus de centres régionaux d'archives à Alger, Oran, Béchar, Constantine et Ouargla seront réalisés, a-t-il ajouté. Pour sa part, le directeur général de l'administration pénitentiaire et de réinsertion, Mokhtar Felioune a parlé de la séparation entre les différentes catégories de délinquants et la réunion des conditions de suivi médical et de prise en charge psychologique des pensionnaires. S'exprimant en marge de l'inauguration d'un nouvel établissement pénitentiaire dans la commune de Labiod Sidi Cheïkh, il affirmera que «les nouveaux établissements pénitentiaires ont été conçus selon la nouvelle philosophie basée sur le respect des engagements internationaux en matière de respect des droits des personnes privées de liberté» en assurant que «ces nouvelles structures, plus sécurisées que les anciennes, s'inscrivent dans le cadre de la réforme du secteur de la justice et d'une meilleure prise en charge légale des prisonniers».Plusieurs chantiers ont été lancés à travers le territoire national pour remplacer les anciens établissements, dont «sept ont été inaugurés, le reste sera opérationnel avant la fin de l'année en cours», a-t-il précisé. D'une capacité globale de 19 000 lits, ces nouvelles structures devront permettre de «remédier définitivement au problème de la surpopulation carcérale», a-t-il dit.
Ajouter à cela, les détenus bénéficient de programmes d'enseignement et de formation dans les prisons en relevant les «résultats probants» qui se sont traduits par l'inscription de 26 000 détenus aux cours d'enseignement et près de 30 000 aux cours de formation, contre 1 600 inscrits en 2003 en ateliers de formation. Pour le DG de l'administration pénitentiaire, «cette formule de prise en charge des détenus fait partie des méthodes de lutte contre la criminalité, de réinsertion sociale des pensionnaires après l'expiration de la durée de leur peine».
Le ministre a appelé, par ailleurs, les juges à prononcer des peines de travail d'utilité publique puisque près de 20 justiciables seulement ont été condamnés à ce genre de peine à Oran, selon le procureur général près la cour dans cette wilaya. Enfin, dans cette capitale de l'Ouest, le projet du centre régional d'archives sera réceptionné en mars 2012 et le projet de pénitencier de Bir El Djir d'une capacité de 1.000 lits pourrait être livré en février prochain. Concernant la révision du système judiciaire et législatif, un des cinq axes de la réforme, M. Belaïz a signalé l'amendement d'au moins 200 textes de loi en adéquation avec les mutations que connaît la société algérienne.


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