Algérie

Avec la participation de l'Algérie: Un autre convoi pour Ghaza



L'Algérie participe dans un important convoi humanitaire qui se déplacera le 22 septembre prochain d'Alger pour arriver le 5 octobre prochain à El Aârich (Egypte) et atteindre Rafah, le point de passage à Ghaza

Une importante campagne humanitaire a été déclenchée à travers le monde pour forcer la main à Israël et lever le blocus sur Ghaza la palestinienne. Après les dramatiques événements subis par la flottille de la liberté les mois derniers, les femmes et hommes épris de paix et de liberté n'ont pas baissé les bras. Plusieurs pays européens se sont entendus pour mener à partir du 18 septembre une caravane d'aides aux habitants de Ghaza. D'autres pays, ceux-là du Golfe feront pareil. Les pays du Maghreb, eux, ont décidé de faire démarrer leur caravane le 22 septembre prochain.      Le coup d'envoi se fera à partir d'Alger en direction de la capitale libyenne, Tripoli. Ce sont des centaines de véhicules qui feront le trajet par route entre les deux capitales. Abderrazek Makri, membre influent du MSP et aussi membre actif de la commission nationale populaire chargée d'organiser les différentes campagnes d'aide aux Ghazaouis, nous a précisé qu'il est question pour l'Algérie d'envoyer plus de 500 véhicules (entre fourgons et camions) aux Palestiniens, remplis de vêtements d'hiver, de fournitures scolaires et d'autres produits alimentaires, ce dont ont besoin les habitants de Ghaza, notamment à l'approche de l'hiver. L'Algérie tient aussi à leur envoyer des groupes électrogènes pour les besoins en électricité des hôpitaux et autres établissements scolaires. La nature des marchandises envoyées se veut une preuve que l'Algérie refuse de s'inscrire dans des campagnes d'aides humanitaires qui vident de son sens politique la cause palestinienne. «Nous tenons absolument à ce que la caravane que nous menons soit une caravane politico- humanitaire pour ne jamais oublier que Ghaza fait partie d'une cause globale, celle palestinienne, de décolonisation», explique Makri. C'est d'ailleurs dans cet esprit de soutien indéfectible à la cause palestinienne qu'elle soit «dhalimaten aou madhlouma» (fautive ou victime) les membres de la commission populaire soutenant la levée du blocus sur Ghaza ont choisi de faire acheminer à ses habitants des camions utilitaires et des groupes électrogènes. «Ce dont ont besoin les Ghazaouis en urgence», estime Makri. Une fois arrivés à Tripoli par route, les 500 véhicules seront embarqués sur un bateau affrété par les autorités libyennes pour continuer le trajet par mer en passant par la Syrie pour arriver jusqu'à El Aârich, aux frontières égyptiennes.

«Nous allons négocier avec les Egyptiens en mer»

Ce sont 1.000 personnes qui accompagneront cet important convoi et qui certainement auront à convaincre les autorités égyptiennes pour qu'elles acceptent de faire rentrer les véhicules et les groupes électrogènes par Rafah, le passage menant à Ghaza. «Nous amenons avec nous des marchandises qui ne sont pas acceptées par les Israéliens et qui risquent de nous créer des problèmes avec les Egyptiens mais nous ferons tout pour les faire arriver à Ghaza, parce que notre objectif est de montrer au monde entier que Ghaza est toujours sous embargo», nous dit Makri. Conscients donc des difficultés qui peuvent surgir à tout moment une fois la caravane arrivée aux frontières égyptiennes, les membres de la commission populaire gardent espoir et comptent sur les autorités égyptiennes pour faire montre de compréhension. «Une fois arrivés au niveau des frontières égyptiennes, nous allons devoir négocier en mer avec les Egyptiens, nous espérons vivement que les choses ne se compliqueront pas», souligne le député du MSP.

Outre la participation de membres du          MSP dans la commission populaire d'aide à Ghaza, on y compte aussi celle des membres des partis d'Ennahdha, d'El Islah et de Jamaiet El Oulama. Il est clair que ce sont notamment les partis d'obédience islamiste qui se sont inscrits en premier dans les campagnes d'aide humanitaire en direction de Ghaza. C'est certainement la suprématie du mouvement Hamas palestinien dans la région de Ghaza qui a fait que l'identité partisane islamiste se précise ainsi. Nous avons cependant appris que les membres de la commission populaire ont pris attache avec les autres partis politiques, à l'exemple notamment du FLN et du RND, pour être partie prenante des actions de soutien susceptibles d'être menées au profit des Palestiniens.

Le FLN et le RND discrets

«Nous leur avons demandé de participer dans la caravane, ils nous ont donné leur accord de principe», nous a affirmé Makri. Au-delà de l'accord de principe, les deux partis au pouvoir semblent faire attention à certains aspects politiques de l'action entreprise pour pouvoir trancher clairement la question de leur participation dans les campagnes d'aide à Ghaza. Ils semblent en tout cas avoir opté pour la discrétion. «Nous serons présents et représentés dans cette caravane», nous dit-on simplement du côté du RND. Tandis qu'au FLN, les choses sont vues autrement. «Nous faisons partie du dispositif qui lance la caravane, nous avons été sollicités, c'est Georges Galawi qui l'a demandé au parti lorsqu'il a été reçu en audience par le secrétaire général, il a demandé de l'aide pour la caravane maghrébine et celle du parlement arabe», nous dit Issi Kassa, le chargé de la communication du parti. Non sans faire remarquer que «certaines parties prenantes dans cette caravane en font un support d'action politique et idéologique», le FLN se déclare «d'une disponibilité absolue pour aider à mener à bien la caravane du 18 et du 22 septembre». «Il faut savoir que l'ouverture des frontières relève de la décision des instances de l'Etat, le FLN ne fait que transmettre les demandes», tient-il à préciser. Kassa nous explique cependant que «pour tout ce qui est aides matérielles, nous agissons à travers le Croissant-Rouge algérien (CRA) qui est reconnu en tant qu'organisation humanitaire sur le plan international, on s'interdit en tant que parti de collecter les aides matérielles, il existe des associations caritatives pour cela. Au cas où on s'adresse à nous, on dirige les donateurs vers le CRA, on ne fait donc que les orienter.»

 Le FLN compte faire mieux et plus. Son chargé de la communication nous fait savoir qu'un séminaire sera organisé les 4 et 5 décembre prochain à Alger sur les prisonniers palestiniens. «Le FLN veut organiser ce séminaire en invitant des personnalités de stature internationale pour sensibiliser le monde sur la situation des droits de l'homme qui prévaut dans les prisons israéliennes», indique Kassa. Tout en faisant remarquer que les prisonniers palestiniens «sont les prisonniers les plus vieux dans le monde, parce qu'il y en a entre eux qui sont en prison depuis 40 ans».

 Le représentant du FLN estime qu'il devient impératif de mettre en exergue la situation désastreuse des prisonniers palestiniens pour sensibiliser les instances internationales chargées de la protection des droits de l'homme.




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