Avec la même rage de vaincre La sélection algérienne olympique au tournoi de l'Unaf (Maroc)

Photo : M. Hacène
Par Yanis Bouarfa
Les Verts sont sur la bonne voie. Ils l'ont montré lors du tournoi de l'Unaf au Maroc au mois de décembre dernier. Pour rappel, la sélection algérienne a remporté le tournoi olympique de l'Unaf, en battant largement son homologue libyenne sur le score de 4 buts à 0, en match de la 3e et dernière journée, au stade Bachir à Mohammedia. Continuant sur leur lancée, les Algériens ont réussi à écarter de leur chemin les redoutables Zambiens pour la course au dernier tournoi comptant pour la qualification aux J.O. de Londres 2012. A l'occasion du tournoi de l'Unaf, prévu au Maroc, nous sommes dans l'attente d'une confirmation face aux sélections du Maroc, Niger et l'Arabie Saoudite. Tomber sur les Marocains au Maroc même est en soi une bonne affaire. Les organisateurs du dernier tour pour la qualification aux JO de Londres, de l'édition dernière du tournoi de l'Unaf, n'ont pas été un foudre de guerre durant les éliminatoires du premier tour malgré la présence de plusieurs joueurs professionnels et d'autres évoluant au sein de clubs en première division. Il s'agira, logiquement, d'un adversaire respectable mais à la portée du onze algérien. Les hommes de Azzedine Aï Djoudi sont sur une courbe ascendante, et ils s'améliorent d'un match à l'autre.La sauce a pris et la cohésion collective s'est beaucoup améliorée. Le coach national l'a compris et durant les trois premiers matches amicaux, il a compté à peu près sur les mêmes joueurs et les mêmes repères. Du coup, les trois lignes ont acquis un bon équilibre même si les résultats n'ont pas confirmé tous ces progrès. Autant la sélection donne l'impression de pouvoir trouver et les formules adéquates et les hommes capables de s'adapter aux exigences du haut niveau, autant on ne manque pas de relever une véritable prédisposition dans l'affirmation de certains principes de jeu et de certaines valeurs Toutefois, l'évolution de l'équipe algérienne reste encore tributaire des défis qu'elle est toujours censée relever, tout en prenant conscience de l'importance des stratégies et des méthodes à mettre en exécution. Il est question, aujourd'hui, et peut-être plus que jamais, d'instruire le mérite généralisé d'un système qui semble, jusqu'ici et sous la conduite de Aït Djoudi, favoriser l'émergence d'un football plus attractif que par le passé. Nous souscrivons, au fait, à des remarques fondées sur une observation objective de la réalité. Elles s'inscrivent, en effet, dans une réflexion renouvelée : il devient constamment sous-jacent chez la sélection cette tentation de valoriser la vraie respiration du football, que ce soit au niveau tactique, sur les plans individuel et collectif ou encore sur celui mental. Sans tomber dans le vocabulaire de fleuriste, l'on devrait aujourd'hui savoir ce qu'il convient vraiment d'imaginer pour l'équipe algérienne, notamment par rapport aux épreuves auxquelles elle est appelée à faire face. Au haut niveau, il faut certainement l'aptitude, c'est-à-dire la qualité, le talent mais aussi l'attitude. La sélection semble ainsi s'en rapprocher ' Pour bien en prendre la mesure, il convient de penser à trois indicateurs essentiels : l'aptitude des joueurs, leur sens de la compétitivité et l'environnement dans lequel ils sont tenus d'évoluer et de s'exprimer. Ici et là, on peut certainement retenir des motifs de satisfaction. Bien sûr des défaillances aussi. Mais la volonté, la bonne volonté est bien là. Surtout depuis que l'équipe avait commencé à se libérer, à se donner à fond. Au sein d'une équipe bien soudée, les défaillances de certains devraient être compensées par la solidité des autres.La force de la sélection dans sa nouvelle version n'est pas difficile à deviner : les joueurs donnent de plus en plus l'impression de pouvoir assumer entièrement leur rôle, leur responsabilité. Ce qu'il y a de beau dans cette équipe, c'est qu'elle est capable d'aller au-delà de ce qui est permis. Elle est même en mesure de faire plus que ce qu'elle pense pouvoir accomplir pour atteindre un meilleur niveau et progresser.
Y. B.
Tournoi de l'Unaf : l'Egypte déclare forfait
La sélection olympique égyptienne a renoncé à sa participation au tournoi de l'Unaf prévu au Maroc du 1er au 7 novembre prochain, selon son entraîneur Hani Ramzi «Les clubs ont refusé catégoriquement de céder leurs joueurs au profit de la sélection pendant la période du tournoi de l'Unaf, rendant impossible notre participation à cet évènement », a déclaré, dimanche dernier, l'entraîneur égyptien à la presse locale. L'Egypte n'est pas la seule sélection à avoir déclaré son retrait de l'épreuve, puisque la fédération qatarie a annoncé, elle aussi, le forfait de sa sélection olympique pour le même tournoi, rappelle-t-on. Avec le retrait de l'Egypte et du Qatar, quatre sélections seulement restent en lice : le pays organisateur, le Maroc, ainsi que les sélections d'Algérie, d'Arabie Saoudite et du Niger. Les Pharaons qui vont prendre part aux qualifications des JO de Londres 2012, prévues au Maroc (du 26 novembre au 10 décembre), voient ainsi «leur programme de préparation chamboulé», a regretté leur entraîneur.