Algérie

Avec la bénédiction américaine et européenne: Le génocide continue à Ghaza


Ghaza a vécu, dans la nuit de vendredi à samedi, des bombardements d'une intensité sans précédent depuis le 7 octobre dernier. Pendant une dizaine d'heures, les frappes aériennes de l'armée sioniste n'ont pas cessé dans plusieurs parties de la bande de Ghaza, notamment dans le nord-est de ce territoire, sous embargo depuis plus de 15 ans, pour préparer des «incursions terrestres».Avec ces violents bombardements incessants, plus d'une cinquantaine sur des zones habitées durant la nuit de vendredi à samedi, le nombre de martyrs de l'agression israélienne s'est élevé, hier à la mi-journée, à 7.703, dont 3.195 enfants et plus de 1.700 femmes. L'artillerie de l'occupation a ciblé également les environs des hôpitaux d'Al-Shifa et indonésien, dans le centre de la bande de Ghaza, où les avions de l'occupation ont attaqué plus de dix fois les environs de ces deux hôpitaux, affirme l'agence palestinienne Wafa.
Ces intenses bombardements ont été précédés par l'interruption totale des télécommunications mobiles et de l'Internet à Ghaza, déjà sans eau et sans électricité depuis 21 jours, ce qui a eu pour conséquence la coupure des communications entre les équipes de secouristes et ceux de la protection civile, et l'impossibilité pour la population de leur faire appel pour aider à acheminer les blessés vers les hôpitaux et d'extraire des décombres les corps des martyrs.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Conseil norvégien pour les réfugiés ont affirmé hier avoir «perdu le contact» avec leurs équipes à Ghaza. Le secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés a déclaré, cité par Al Jazeera, «nous avons perdu le contact avec nos 54 collègues du Conseil norvégien pour les réfugiés à Ghaza». Quant au PAM, un communiqué affirme : «nous sommes à un tournant concernant Ghaza et l'humanité doit prévaloir. Nous avons perdu le contact avec nos équipes à Ghaza et sommes préoccupés par la sécurité des civils et des travailleurs humanitaires».
De son côté, le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que les rapports faisant état de bombardements intenses à Ghaza sont «si douloureux que les patients ne peuvent pas être transférés et qu'un abri sûr ne peut être trouvé ». «Les coupures de courant dans la bande de Ghaza empêchent les ambulances d'atteindre les blessés. Nous ne pouvons pas accéder à notre personnel et à nos établissements de santé à Ghaza et nous sommes préoccupés pour leur sécurité. Nous appelons tous ceux qui ont la capacité de faire pression pour un cessez-le-feu à agir maintenant», a-t-il ajouté sans pouvoir citer l'entité sioniste qui est à l'origine de ces coupures et de ces bombardements.
La résistance à Ghaza repousse des incursions terrestres limitées
Les bombardements n'ont pas eu d'effet sur le lancement des roquettes et des missiles de la résistance palestinienne qui a continué à cibler plusieurs villes, dont «Tel-Aviv», et colonies sionistes provoquant plusieurs départs de feux et de destructions dans des habitations.
Les brigades Al-Qassam (aile armée du Hamas) et Al-Quds (aile armée du Jihad Islamique) ont annoncé, vendredi soir et samedi très tôt dans la matinée, avoir ciblé Tel-Aviv et des colonies avec des dizaines de tirs de missiles en réponse aux massacres sionistes commis contre des civils.
Les Brigades Al-Quds ont déclaré avoir ciblé un parc de véhicules ennemis et le site militaire de «Nahal Oz» avec des obus de mortier et des roquettes Hawn.
Les frappes aériennes intenses de vendredi soir n'ont pas permis non plus aux troupes au sol de conquérir des territoires au sein de la bande de Ghaza, malgré l'immense supériorité en équipements et en nombre de soldats de l'entité sioniste, estimés à plus de 300.000, par rapport aux effectifs des différentes factions de la résistance palestinienne.
Des incursions limitées ont donc été tentées par l'armée d'occupation qui a été surprise par les réactions des combattants du Hamas et du Jihad Islamique dans les endroits choisis pour mener ces attaques terrestres.
Les Brigades Ezzidine al-Qassam, la branche militaire du Mouvement de résistance islamique (Hamas), ont déclaré vers 11h40 hier qu'elles faisaient face à une incursion terrestre israélienne à Beit Hanoun et à l'est de Breij, et que de violents affrontements avaient lieu sur le terrain.
Le mouvement Hamas a déclaré dans un communiqué : « L'échec de l'attaque terrestre lancée par l'occupation sur Ghaza sur trois axes », et a confirmé de «lourdes pertes parmi les rangs de l'ennemi, ses soldats et ses équipements».
Selon la même source, les soldats de l'occupation sont tombés dans des «embuscades préparées sur plusieurs fronts», soulignant que la résistance a utilisé «des missiles Kornet et des missiles Yassin (de fabrication locale, ndlr) pour repousser l'attaque terrestre». Le communiqué a également affirmé que l'armée sioniste «a dû recourir à des hélicoptères pour évacuer les blessés et les morts du champ de bataille».
L'Assemblée générale de l'ONU demande une «trêve humanitaire immédiate»
Vendredi, l'Assemblée générale de l'ONU a réclamé à une large majorité une «trêve humanitaire immédiate», au 21e jour de l'agression sioniste. La résolution non contraignante a recueilli sous les applaudissements 120 votes pour, 14 contre, et 45 abstentions, sur les 193 membres de l'ONU. Le texte élaboré par la Jordanie au nom du groupe de 22 pays arabes «demande une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités». La précédente version réclamait un «cessez-le-feu immédiat».
L'ONU s'est dite préoccupée vendredi par le fait que des crimes de guerre aient été commis et le soient encore, suite aux bombardements menés par les forces d'occupation sioniste à Ghaza, depuis le 7 octobre, rapportent des médias.
«Nous sommes préoccupés par le fait que des crimes de guerre soient commis», a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat des droits de l'homme, Ravina Shamdasani, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.»Nous sommes préoccupés par la punition collective infligée aux Palestiniens de Ghaza», a-t-elle ajouté. Plus tôt dans la journée, le Commissaire général de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, avait averti que beaucoup de Palestiniens «allaient bientôt mourir» dans la bande de Ghaza en raison du siège imposé par l'occupation sioniste.
De son côté, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a estimé que la coupure des communications à Ghaza menace de dissimuler des «atrocités de masse», a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa. Déborah Brown, responsable de l'ONG, a déclaré dans un communiqué publié samedi que l'absence d'information pouvait servir de «couverture pour les atrocités massives et contribuer à l'impunité pour les violations des droits de l'homme» commises par les forces de l'occupation sioniste.
Pour sa part, l'ONG Amnesty International (AI) a affirmé que l'organisation «a perdu la communication avec ses employés à Ghaza». L'ONG a souligné que cette coupure de communication «signifie qu'il sera de plus en plus difficile d'obtenir des informations et des preuves nécessaires concernant les violations des droits de l'Homme et les crimes de guerre commis (par l'entité sioniste) contre les civils palestiniens à Ghaza, et d'entendre directement ceux qui sont victimes de ces violations».
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)