Avec une moyenne de 13 morts quotidiennement, l'Algérie détient un triste palmarès en matière d'accidents de la route. Après le tout répressif, les associations recommandent de travailler sur le long terme et d'agir sur le comportement et espèrent que le permis à points réalisera enfin cet objectif.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - En célébrant hier la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route, l'association El Baraka de soutien aux personnes handicapées lance un appel pour que le massacre sur les routes s'arrête enfin. Sa présidente Flora Boubergout déplore le fait que les accidents de la route soient la première cause des handicaps. Elle dit miser beaucoup sur le permis à points qui, pense-telle, finira par avoir une influence sur les mentalités car, dit-elle, l'Algérien fait tout pour garder son permis. Messaoud Nacer, de la même association, faisant un tour d'horizon des gisements pouvant être explorés en matière de sécurité routière, a rappelé aux communes leur rôle dans la mise en place des plans de transport et de circulation. Des plans qui, dit-il, sont inefficaces. Il déplore que le brevet professionnel, pourtant exigé pour les transporteurs professionnels, ne soit toujours pas exigé, que les deux-roues ne fassent l'objet d'aucun contrôle et que les normes fixées en matière d'importation des véhicules ne soient pas toujours respectées. Tout comme la présidente de l'association El Baraka, il espère que le permis à points puisse permettre aux conducteurs de «contrôler leurs degrés de nuisance sur les routes». Pour sa part, M. Remini, évoquant le chrono-tachygraphe qui doit bientôt devenir obligatoire pour les chauffeurs de poids lourds, a rappelé que les pays voisins l'ont introduit il y a de cela une vingtaine d'années et sont même passés au chrono-tachygraphe numérique. L'outil en question permettra de mieux contrôler le temps de conduite des chauffeurs qui sont souvent à l'origine d'accidents mortels pour cause de fatigue. La DGSN, présente à travers un représentant à cette rencontre, a fait état d'une légère baisse des accidents de la route durant les neuf premiers mois de l'année en cours. Un recul de l'ordre de 6% des accidents, idem pour les personnes décédées. Le nombre des blessés est, quant à lui, estimé à 15 000, soit une baisse de 10%. La moyenne des accidents reste, néanmoins élevée, avec pas moins de 75 accidents par jour en milieu urbain.
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Posté Le : 18/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N I
Source : www.lesoirdalgerie.com