Un avion d'Air France transportant 228 personnes a disparu lundi matin
au-dessus de l'océan Atlantique, entre Rio de Janeiro et Paris, ne laissant
pratiquement aucun espoir de retrouver des survivants. Le président Nicolas
Sarkozy a déclaré qu'il n'y avait «aucun élément précis sur ce qui s'était
passé» de nature à expliquer la disparition de l'Airbus, et le secrétaire
d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a invité à la prudence estimant que
toute hypothèse était pour le moment sujette à caution. Auparavant, le
directeur de la communication d'Air France, François Brousse, avait déclaré que
«le plus vraisemblable était que l'avion avait été foudroyé». Il s'agirait de
la plus grave catastrophe pour la compagnie aérienne française et l'une des plus
meurtrières de ces dernières années dans le monde.
L'Airbus A330 avait quitté Rio dimanche à 19h00 locales et devait se
poser lundi à 11h10 heure de Paris à l'aéroport de Roissy, près de Paris, où il
n'est jamais arrivé. Il a disparu des écrans de contrôle alors qu'il survolait
l'Atlantique avec 216 passagers - 126 hommes, 82 femmes, sept enfants et un
bébé - et 12 membres d'équipage. Il y avait 80 Brésiliens et 73 Français à
bord, selon une liste lue par le porte-parole de la compagnie française, Jorge
Asunçao, à l'aéroport international de Rio. Il y avait aussi 18 Allemands, neuf
Italiens, six Américains, cinq Chinois, quatre Hongrois, deux Espagnols, deux
Britanniques, deux Marocains et deux Irlandais. Les autres nationalités sont:
un Angolais, un Argentin, un Belge, un Islandais, un Norvégien, un Polonais, un
Roumain, un Russe, un Slovaque, un Suédois, un Turc, un Philippin et un Suisse.
«Nous sommes sans doute face à une catastrophe aérienne. Toute la
compagnie est auprès des familles dont elle partage la douleur», a déclaré pour
sa part Pierre-Henri Gourgeon, directeur général d'Air France. «Les
perspectives de retrouver des survivants sont très faibles», a déclaré le
président Sarkozy après avoir rencontré les familles des passagers à l'aéroport
de Roissy. L'avion «est entré dans une zone orageuse avec de fortes
perturbations qui a provoqué des dysfonctionnements», et a envoyé un message
faisant état d'une «panne de circuit électrique» à 02h14 GMT, selon la
compagnie. Dans un «dernier message, le commandant de bord annonçait des
turbulences, et après le contact a été perdu», a ajouté la même source.
«L'ensemble des contrôles aériens civils brésilien, africain, espagnol et
français ont tenté en vain d'établir le contact avec le vol AF 447", a
précisé Air France, et «le contrôle aérien militaire français a essayé de
détecter l'avion sans succès».
Pour un expert brésilien en sécurité aérienne interrogé par l'AFP,
Gustavo Adolfo Franco Ferreira, l'avion devrait se trouver à 300 kilomètres de
l'archipel brésilien de Fernando de Noronha. Des recherches ont commencé des
deux côtés de l'Atlantique: des avions de reconnaissance français ont été
mobilisés, notamment un qui a quitté Dakar, et de son côté l'armée de l'air
brésilienne a lancé tôt lundi matin des recherches à partir de l'île de
Fernando de Noronha, au large de sa côte nord-est. La France a demandé le
concours des moyens satellitaires d'observation et d'écoute du Pentagone pour
tenter de localiser l'avion.
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Posté Le : 02/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : RN
Source : www.lequotidien-oran.com