Algérie

AVC et dépression ou anxiolytiques, un cruel dilemme



AVC et dépression ou anxiolytiques, un cruel dilemme
L'insomnie, banale à première vue et pour ceux qui n'en connaissent pas les affres et les méfaits que subissent les personnes qui en souffrent. Souvent sans discontinuer, toutes les nuits se ressemblant, à attendre en vain que vient le sommeil. Plusieurs facteurs sont en cause, notamment le stress et l'angoisse induits par les conditions de vie (dont les problèmes familiaux et professionnels). L'insomnie n'est pas un problème en soi lorsqu'elle est passagère, cela devient problématique et expose à des maladies quand elle devient chronique ou pathologique. Un Algérien sur quatre en souffre, ce trouble touchant les femmes plus que les hommes, ainsi que les personnes âgées. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la corporation médicale s'intéresse à ce problème, des rencontres sont organisées autour de la question du sommeil, les insomniaques étant assez nombreux à demander de l'aide à des médecins, orientant souvent leur choix vers des psychiatres afin d'obtenir des anxiolytiques et des somnifères.Ce qui n'est vraisemblablement pas la panacée, ces médicaments créant une dépendance lorsqu'ils sont pris continuellement. Un congrès a même été organisé en novembre de l'année écoulée (par la Société algérienne de médecine dusommeil) sous le slogan «Bien dormir pour bien vivre». C'est dire l'importance du sommeil et à quel point ne pas dormir peut être néfaste. Maux de tête et fatigue sont le lot des insomniaques qui peuvent développer des risques de problèmes cardiaques (insuffisance cardiaque et AVC), un des effets de l'hypersomnie qui peut aussi conduire à la dépression. Il est même révélé que 22% des accidents de la circulation sont dus à des troubles du sommeil et à des somnolences diurnes qui en découlent. D'où la nécessité d'une prise en charge de cette question par des médecins qui conseillent aux personnes concernées de s'astreindre à certaines consignes qui favorisent l'endormissement et à un bon mode vie. Selon une étude de l'Organisation mondiale de la santé, 70% de la population mondiale en sont affectées. Il ressort également d'une analyse de l'OMS menée dans des pays africains et asiatiques que 150 millions de personnes dans les pays en développement souffrent d'insomnie. Une prévalence jugée «surprenante et inquiétante» et «quasi-similaire voire supérieure à celle des pays riches. Des troubles jusque-là sous-estimés et liés, de la même manière» que dans les pays développés «à une montée de la dépression et de l'anxiété».R. M.




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