Algérie

Avant un dernier référendum, les indépendantistes aux commandes



A quelques mois du troisième référendum sur une séparation ou non avec la France, les indépendantistes s'installent à la tête des deux principales institutions de Nouvelle-Calédonie, archipel français du Pacifique Sud.»Pour la première fois depuis l'accord de Nouméa (1998), se dessine une conjoncture institutionnelle inédite», a déclaré Roch Wamytan (Union Calédonienne-FLNKS), qui a été réélu mercredi pour un an à la présidence du Congrès (parlement local). Le scrutin est intervenu alors que le 8 juillet, Louis Mapou, issu de la seconde composante de la coalition indépendantiste, l'Union nationale pour l'indépendance (UNI-FLNKS), a lui été élu président du gouvernement collégial. Début février, le FLNKS (parti indépendantiste) avait fait chuter le gouvernement, mais ses deux courants s'étaient ensuite querellés pendant plusieurs mois pour en ravir la tête. M. Mapou, qui a succédé au loyaliste Thierry Santa, est le premier indépendantiste, mais aussi le premier Kanak, à diriger l'exécutif de cet archipel en cours de décolonisation et territoire français depuis 1853.Le peuple kanak est un peuple autochtone mélanésien de Nouvelle-Calédonie dans le Pacifique Sud.»Les indépendantistes sont satisfaits mais je veux rassurer les non indépendantistes car nous voulons travailler dans l'intérêt général de la population (...), qui souffre énormément de la situation dans laquelle nous sommes», a promis Roch Wamytan, 70 ans. La Nouvelle-Calédonie est confrontée à une crise de ses finances publiques, à des comptes sociaux au bord du gouffre et à une économie en net repli en raison des incertitudes politiques et de l'épidémie de Covid-19. «C'est un immense défi», a reconnu le ténor de la lutte kanak, alors que l'action des indépendantistes au cours des prochains mois pèsera sur le résultat du troisième et dernier référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie prévu le 12 décembre. Un premier scrutin en novembre 2018 avait été remporté avec 56,7% par les pro-France avant, lors du second en octobre 2020, un tassement de ce score à 53,3%.
Pour limiter les risques de tensions, l'Etat et les acteurs calédoniens ont récemment décidé que quel que soit son résultat, le vote du 12 décembre sera suivi d'une période de transition de 18 mois avant un «référendum de projet» d'ici fin juin 2023. Le 12 décembre 2021, «chacun se décidera en conscience, mais comme je l'avais dit à Nouméa: La France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie», a lancé le président français Emmanuel Macron en visite en Polynésie française, appelant à construire d'ici juin 2023 «des institutions durables d'un destin qui devra rester commun».


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