Avant-première : ma décision de Mohamed Rahal Culture : les autres articles

Le projet de téléfilm sur les kidnappings entamé depuis quelques mois par l'auteur-réalisateur, Mohamed Rahal, a été concrétisé.
Il a été projeté en avant-première ce samedi à la maison de la culture Ali Zaâmoum de Bouira. Il s'agit d'un travail audiovisuel d'une durée de 87 minutes, tourné en langue kabyle, qui dénonce fermement les enlèvements d'enfants devenus récurrents ces dernières années en Algérie. «Je veux, à travers ce film, dénoncer énergiquement le phénomène du kidnapping. Mon objectif est aussi de sensibiliser les gens sur ce fléau pour que tous soient mobilisé», a déclaré le réalisateur. L'enlèvement de la petite Amina par un groupe de bandits survient au tout début du film.
Le réalisateur nous met déjà dans le vif du sujet. Les ravisseurs ne tardent pas à se manifester. Une faramineuse rançon de 7,5 milliards a été réclamée à Si Mohand, le père d'Amina, s'il veut revoir son unique enfant saine et sauve. Quant à Youcef, le chauffeur qui ramenait Amina de l'école le jour de son enlèvement, ne se remet pas de son chagrin. De son côté, Si Mohand peine à collecter la somme exigée par les ravisseurs qui le contraignent de ne pas alerter la police sous la menace que sa fille sera exécutée et «coupée en morceaux ».
Pour sauver sa fille unique, Si Mohand a décidé de vendre sa maison. C'est à ce moment-là que la décision de Youcef s'avère salvatrice. Malgré le refus de son patron, Youcef, en prenant le risque que la fille soit tuée, informe la police pour ne pas assister à la faillite de Si Mohand. Dans ce contexte, M. Rahal estime que payer la rançon, c'est permettre aux petits voyous qui orchestrent ces enlèvements de grandir. Cela veut dire aussi que l'on devient complice du rapt. Le commissaire n'a pas ménagé les efforts pour localiser l'endroit où se cachent les kidnappeurs.
Ainsi, en plus de la souffrance que vivent les familles des enfants kidnappés racontée dans ce film, il y a une autre frange de la société qui essaie de tirer profit de la détresse des autres. Il s'agit bien évidemment du responsable d'une agence immobilière sollicité par Si Mohand pour lui trouver un acheteur rapidement afin qu'il puisse ramasser la somme complète. L'agent immobilier a monté un plan pour acquérir la villa à un prix dérisoire. Mais le réalisateur a voulu que ce piège soit avorté au moment de la signature de l'acte de vente. C'est à ce moment-là que le père apprend la libération de sa fille. Le film sera diffusé prochainement sur la chaîne 4.