Algérie

Avant-première exclusive pour El Watan



Il faut sauver Saïd, un téléfilm de France 3 C?est un petit trésor d?humanité que nous proposera le 7 juin prochain à 20 h, heure algérienne, la chaîne française publique France 3, avec la diffusion du téléfilm Il faut sauver Saïd, tourné à Lyon. Une ?uvre délicate, tout en finesse, avec, dans le rôle principal, le sublime jeune comédien en herbe, Dean Mechemache, âgé de 12 ans. On entendra certainement parler de lui, tant il crève littéralement l?écran au côté de Fellag, qui joue le rôle de son père, Souad Hamidou, celui de la maman et Samia Jadda, celui de sa s?ur. Saïd est un jeune écolier qui passe au collège. Elève doué et travailleur, il se trouve soudain totalement privé de repères, en lisière du monde des « grands frères », dont le sien, qui penchent vers la délinquance. L?histoire est adaptée d?un roman pour la jeunesse, à succès, écrit par Brigitte Smadja (d?origine tunisienne) qui a co-rédigé, le scénario pour la télévision. Didier Grousset, réalisateur auquel on doit de nombreux téléfilms depuis 1988, a choisi de suivre le petit Saïd à hauteur d?homme. La caméra effleure les rues, l?école, et la maison du petit homme qui regarde ce qui l?entoure et le perturbe. Lui, qui veut travailler, voit son frère aîné prendre un mauvais chemin, sa s?ur quitter le domicile, car son frère voit d?un ?il acide sa relation avec un Français ; il observe, hagard, le collège où les voyous veulent faire la loi. Se voulant éminemment positif, le téléfilm ne s?appesantit pas sur les écueils de l?intégration à la « française », préférant suivre une famille qui veut simplement vivre comme les autres. Il ne peut cependant éviter les poncifs, voire les incohérences, lorsque le père (Fellag), est conciliant avec sa fille qui vit librement sa vie, jusqu?à consommer une aventure amoureuse avec le jeune Kévin ; mais, paradoxalement, il est tranchant en envoyant son fils Abdelkrim, le « pré-délinquant », en Algérie, pays qu?il ne connaît pas, comme s?il le plaçait en maison de redressement. Et lorsque dans sa première carte il écrit : « ici c?est moche », le père dit, détaché : « Il s?ennuie, c?est bien. » Il n?est pas sûr que ce soit là le meilleur regard sur l?immigration et sur l?Algérie, qu?on puisse donner, même si le réalisateur pense que c?est aussi là une façon de retrouver ses racines? Bref, à signaler enfin la belle bande sonore signée du toujours excellent Safy Boutella.


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