Avant même le début de la saison 2012-2013 : 1, 2, 3 aberrations !

Le 11 septembre, c'est moins de 48 heures après le match Libye-Algérie !
On n'est pas sorti de l'auberge de l'amateurisme. On a beau clamer que le football algérien est entré de plain-pied dans l'ère du professionnalisme et que tout est géré suivant des normes et des standards internationaux, la réalité du terrain et d'en dehors du terrain nous rappelle, chaque jour qui passe, à un constat amer : on est encore dans l'ère de l'improvisation et des approximations. Trois exemples d'aberration ont été fournis par les dirigeants de la Ligue, en l'espace d'une semaine.
On savait depuis 2009 que le 7/8/9 septembre était une date FIFA
Le premier est le report du début de championnat de trois jours. Plutôt que le 8 septembre, c'est le 11 septembre que la saison débutera officiellement. Motif de ce décalage : la sélection nationale jouera le 9 septembre le match aller du dernier tour éliminatoire pour la CAN-2013 contre la Libye. Comme s'il s'agissait d'un scoop de dernière minute ! Voilà un bel exemple de manque de rigueur : bien qu'il soit établi depuis la fin de l'année dernière que la manche aller du dernier tour qualificatif pour la CAN-2013 allait se dérouler à cette date-là et que, même si l'Algérie ne parviendrait pas à ce dernier tour, le 7/8/9 septembre est quand même une date FIFA fixée depuis 2009 et qui devait être exploitée pour organiser un match amical, les maîtres-penseurs de la Ligue nationale de football avaient fixé le début de la nouvelle saison pour le 8 septembre et ce n'est que récemment qu'ils se sont aperçus qu'il y a chevauchement de compétitions. En matière de gestion, il existe un principe international, une sorte de fondamental du métier : gouverner, c'est prévoir. Or, à la LNF, on n'a pas prévu une qualification des Verts pour le dernier tour des éliminatoires. De là à parler de mauvaise gouvernance...
Le 11 septembre, c'est moins de 48 heures après le match Libye-Algérie !
Deuxième exemple d'aberration : la nouvelle date retenue. Le report est censé permettre aux clubs de bénéficier de l'apport de leurs internationaux qui seront retenus pour le match de Casablanca contre la Libye. Or, ledit match aura lieu le 9 septembre, soit deux jours seulement avant le début du championnat. Nonobstant le fait que la législation du football interdit à un joueur de disputer deux matchs en moins de 48 heures (en l'occurrence, ce sera le cas puisque les Verts joueront dimanche en soirée alors que la majorité des clubs joueront dans l'après-midi du mardi), mais les internationaux reviendront de Casablanca certainement fatigués du voyage, sinon du match. Si le problème sera réglé dans la forme, avec la présence effective des internationaux avec leurs clubs, il n'en sera pas de même dans le fond puisque ces joueurs ne seront pas dans les meilleures dispositions pour jouer.
Le délai de qualification des étrangers a expiré alors que le championnat, c'est dans un mois
Une troisième aberration est venue s'ajouter à cette cacophonie : le délai de qualification des joueurs étrangers a expiré, hier, à 16h00. Entre le 16 août et le 11 septembre, date du début du championnat, il y a presqu'un mois. Pourquoi dès lors clore la période de transferts des étrangers, alors même qu'il reste presque 4 semaines pour le début du championnat et que le délai de qualification des joueurs locaux a, lui, été prorogé ' L'argument de la soumission des joueurs étrangers à une procédure de qualification internationale, celle du Transfer Matching System (TMS) de la FIFA, d'où la nécessité de la mener rapidement, ne tient pas la route puisque le marché des transferts en Europe reste ouvert jusqu'au 4 septembre, soit avant même le début du championnat d'Algérie, et les inscriptions et validations via les TMS ont court jusque-là, même si les championnats européens auront déjà débuté pour leur plupart. Allez comprendre pourquoi le championnat d'Algérie doit débuter très tard et que les joueurs étrangers doivent être qualifiés très tôt !