Algérie

Avant l'ouverture du capital Le CPA réaménage ses statuts



Lancée en octobre dernier, la privatisation du Crédit populaire d'Algérievient de franchir une nouvelle étape, avec le réaménagement des statuts de labanque publique. Le CPA est passé du statut d'entreprise publique économique (EPE) SPA àcelui de Société par actions (SPA). Objectif: permettre l'arrivée d'un nouvelactionnaire dans son capital.  Cette décision a été prise dansle sillage de la confirmation de l'augmentation du capital à 29,3 milliards dedinars, divisé en 2.930 actions de 10 millions de dinars entièrement souscritespar l'Etat et entièrement libérées. L'augmentation du capital a été décidée le6 septembre dernier lors d'une assemblée générale extraordinaire de la banque.Ce capital pourrait être augmenté avec l'arrivée d'un nouvel actionnairemajoritaire dans le capital du CPA. «Tout dépend des discussions avec l'Etatqui détiendra 49%», explique un proche du dossier. Le réaménagement effectuésans création «d'une personne morale nouvelle» n'a pas touché l'objet, ladénomination et le siège de la banque. Le Crédit populaire d'Algérie ambitionnede se développer à l'internationale et de diversifier ses activités en Algérie.Mais cela n'est pas nouveau et, toutes les banques publiques ont des projetssimilaires et certaines possèdent des filiales à l'étranger. En publiant dansla presse, le réaménagement des statuts du CPA, le gouvernement envoie unsignal fort aux investisseurs sur la poursuite de la privatisation de la banquepublique.  Selon nos informations, le retardpris par l'ouverture du capital du CPA a provoqué un début de panique parmi lesbanques étrangères candidates.  Les banques françaises: SociétéGénérale, BNP Paribas, le Crédit Agricole et le groupe Banques Populaires ontcommencé à dessiner des plans B pour un éventuel échec de la privatisation duCPA. Dans les coulisses, on commence à pointer du doigt les banques arabes duGolfe, écartées, de chercher à torpiller le processus et le gouvernement demanquer de stratégie. A l'origine, une politique de communication archaïque etun processus de privatisation, le premier du genre en Algérie, complexe etlent. Hier, le ministre délégué à la Réforme financière, Karim Djoudi, a unenouvelle fois rassuré: la privatisation du CPA aboutira avant la fin del'année. Il a également révélé que les banques étrangères pré-qualifiées sont«satisfaites» des conditions du déroulement du processus. «Le processus deprivatisation de cette banque se déroule normalement mais il faut savoir aussique la cession d'une banque publique est un processus très complexe», a préciséle ministre à l'APS. Expliquant le déroulement de cette première opération deprivatisation d'une banque publique, le ministre a indiqué que la procédure estpassée par plusieurs phases.  Il s'agit essentiellement del'évaluation de cette banque, de la définition de la stratégie de cession, dulancement de l'appel d'offres pour la pré-qualification des banques, del'élaboration des documents juridiques (contrat de cession, pacte d'actions...)qui ont été transmis aux banques pré-qualifiées. Ces procédures, qui ont ététoutes réalisées, seront suivies prochainement de l'opération de «data room»,a-t-il encore expliqué. Le «data room» est une sorte de visite de reconnaissancequi sera effectuée par les banques pré-qualifiées en vue de connaître, avecplus de précision, la structure générale, le réseau ou encore le personnel duCPA ainsi que l'environnement bancaire en Algérie. «C'est à l'issue de ce «dataroom» que le processus passera à la phase de remise des offres techniques etfinancières pour la cession finale du CPA», a indiqué M. Djoudi. Six banquesinternationales avaient été pré-qualifiées pour acquérir 51% du capital du CPA.Il s'agit de Citibank (Etats-Unis), Santander (Espagne) et quatre banquesfrançaises: Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole et, Groupe BanquesPopulaires. Selon nos sources, l'opération «data room» pourrait prendre deux àtrois mois.


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