On pourrait dire que d'une manière générale les pays musulmans, et d'une manière particulière les pays arabes, se plaisent à se donner en spectacle sur la scène internationale, et jouent des pièces qui sont écrites ailleurs. Ces pays sont animés par des fils qui en font des marionnettes.Comment casser un pays musulman ' Les puissances occidentales n'ont plus besoin de l'envahir pour y parvenir. Il suffit d'étudier les modes d'emploi des stratégies d'influence lors des campagnes électorales pour comprendre que ce sont les musulmans (ou plutôt les Arabes eux-mêmes) qui induisent en leur défaveur des éléments de correction des doctrines militaires et subversives des puissances occidentales. Les partis politiques, là où il y a des élections, contactent les chefs de tribu, les représentants d'ethnie ou de confessions, et l'affaire est gagnée. Pour diviser ou rendre instable le pays ciblé, pour le rendre extrêmement vulnérable, détruire sa cohésion, le mener vers sa désintégration, ou à tout le moins vers une guerre civile interminable, il n'est plus utile de l'envahir, il suffit de manipuler les facteurs confessionnels, identitaires et ainsi le plonger dans le chaos, avec l'idée qu'en réalité, il ne peut pas y avoir un chaos reconstructeur. Ceux qui ne le subissent pas parlent de chaos constructeur, de régression féconde, le traduisent par l'expression «à chaque jour, malheur est bon» et recommandent la résignation en attendant... qu'il pousse des dents à la poule. Le patriotisme communautaire est devenu suprême, au-dessus de tous les autres patriotismes. Alors, l'Etat communautaire passe avant l'Etat-nation. Les pays arabes sont en train de mettre leur unité en péril. Les désintégrations se suivent, les premières produisant inévitablement les secondes et ainsi de suite... comme la fission nucléaire qui ne s'arrête pas quand elle est amorcée. C'est comme le terrorisme, c'est un phénomène transfrontière. Les pays arabes et africains n'ont pas intérêt à la désintégration du Mali, à la sécession du Nord. Avec le précédent soudanais, l'Irak qui en est sur le chemin, accompagné par la Libye, peut-être la Syrie, toutes les unités vont se rompre. L'Algérie n'a bien sûr pas intérêt, vraiment aucun intérêt, à ce qu'au Mali, l'amorce du processus de désintégration de l'union nationale malienne aille jusqu'à son aboutissement, c'est-à-dire la sécession.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 19/09/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hassen Si Lakhdar
Source : www.lnr-dz.com