Oui, la violence meurtrière est partout. Les associations qui ont en charge la détresse des femmes en souffrance nous le confirment au quotidien. Surtout, ne pas justifier celle qui s'abat sur les femmes par le fait qu'elle soit universelle ! On permettrait aux agresseurs impénitents de noyer le poisson, de se dédouaner vis-à-vis de leur environnement immédiat et, pourquoi pas, de la société tout entière. Ceux qui excellent à jouer les gros bras sont légion et ne paient pas tous pour ce qu'ils infligent à leurs victimes, dont leurs épouses essentiellement. À observer les femmes qui s'interdisent de porter plainte contre leurs agresseurs, on réalise la terreur que ces derniers sèment au sein de la famille, sur le lieu de travail, dans la rue, à l'université, au lycée et même à l'école où le jeune garçon commence à exercer sa force physique sur sa camarade de classe.Comment inventorier ces violences et surtout quels sont les chiffres avancés par les structures chargées d'enregistrer les plaintes et de mettre un terme à ces dernières ' On comprend vite, de l'aveu de ces dernières, que les statistiques sont faussées par le fait que les victimes ne déposent que rarement plainte par crainte de représailles. Menaces et retour de bâton que le bourreau promet supérieurs aux sanctions judiciaires, si sanctions il y a. Voilà pourquoi entre courir au commissariat ou se confier aux associations qui travaillent à leur assurer écoute, assistance et conseils, mais dont les moyens sont hélas limités, le choix est souvent vite fait. Lorsque l'on parle de femmes battues, on se demande souvent à quel milieu elles appartiennent, à quel type de population on a affaire. il n'y a pas de catégories précises plus visées que d'autres. Qu'attendent-elles d'un centre d'écoute, par exemple ' Elles s'adressent à elles dans l'espoir de se libérer du fardeau qu'elles portent au quotidien. Des associations qui consacrent toute leur énergie à les mettre à l'abri des regards indiscrets et des jugements inamicaux.
Des sentences qui accroissent la détresse et le désarroi face auxquels l'environnement immédiat se révèle impuissant.
M. B.
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Posté Le : 30/10/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com