La crise énergétique que vit le monde en 2022 pousse les spécialistes de l'énergie et des finances à faire le lien avec le choc pétrolier de 1973. Certes, rien de comparable, mais les retombées de la crise énergétique sur les économies, des pays européens sont presque les mêmes.Le choc pétrolier de 1973 est connu sous le nom de «guerre d'octobre», après que l'Egypte et la Syrie ont attaqué l'entité sioniste, le 6 octobre 1973. Cette attaque a été suivie de l'interruption de l'approvisionnement, en hydrocarbures, de l'Occident, par les pays arabes producteurs de pétrole.
Les experts en économie de cette époque ont donné cette connotation de «choc pétrolier» à une situation de crise qui «a provoqué la dévalorisation du dollar, suite à la fin des accords de Bretton-Woods, monnaie référence pour le prix du baril. D'autre part, la courte guerre d'octobre a entraîné un jeu d'alliances défavorables aux pays occidentaux». La cause était politique, du point de vue stratégique, où les pays arabes producteurs de pétrole ont joué la carte du boycott de l'exportation du pétrole, dans le but d'apporter leur soutien à l'Egypte et à la Syrie «de récupérer les territoires perdus suite à leur défaite dans la guerre des six jours de 1967 (respectivement le Sinaï et le plateau du Golan). Face à la détresse de leur allié hébreu, les Etats-Unis ont envoyé du matériel militaire.
En réponse, les membres de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep) augmentent les prix du baril de 70% et annoncent une réduction mensuelle de la production de 5% par mois, avec pour revendication la fin du contrôle israélien sur ces territoires», attestent les observateurs de la géopolitique. Cette nouvelle donne a provoqué l'explosion du prix du carburant dans les pays européens en général et en France en particulier. Les historiens qui ont écrit sur cette période cruciale ont mentionné qu'«entre octobre 1973 et janvier 1974, le prix du pétrole a quadruplé grimpant de 2,60 à 11,65 dollars le baril. Ce manque passant d'offre pèse alors sur toutes les économies occidentales, qui misaient sur le pétrole comme source d'énergie principale». En somme, une crise devenue structurelle touchant les économies desdits pays en manque de carburant et de son renchérissement. Ce choc pétrolier s'est ressenti au niveau des stations d'essence, avec une «hausse de 20%, à la pompe, du jour au lendemain». Cette hausse du prix et la réduction drastique de l'approvisionnement en carburant a provoqué un cycle d'inflation historique dans les pays européens. Les observateurs ont relevé que «pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les pays européens sont entrés en récession, avec un taux de croissance annuel de -1% en 1975. Outre ceux des hydrocarbures, les prix grimpent pour tous les produits. Les étiquettes indiquant le prix pouvaient être modifiées dans la journée même. C'est le début d'une crise industrielle massive, notamment pour le textile. Le chômage explose, passant de 3% en 1974 à 6% en 1980. Dans le même temps, l'inflation atteint des taux record: 13,7% en 1974 et une moyenne supérieure à 10% pendant les 10 années qui suivront», souligne-t-on.
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Posté Le : 15/09/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hocine NEFFAH
Source : www.lexpressiondz.com