Les spécialistes en géostratégie internationale rappellent souvent que la question de l'Ukraine remonte à la période de la chute de l'Union soviétique sur les décombres d'une rude guerre froide. Cette guerre froide se poursuit sur fond d'une nouvelle reconfiguration dont les tenants et aboutissants ne sont pas aussi arrêtés et délimités. Les experts et les analystes de la géopolitique et de l'histoire politique resituent le conflit de l'Ukraine et la Fédération de Russie à travers les engagements non respectés par les pays occidentaux, sur la question du non- élargissement de l'Alliance atlantique aux pays issus de l'ex-pacte de Varsovie.Les chefs d'Etat occidentaux qui constituaient la force de frappe de l'Otan, avaient promis au dernier président de l'ex-Union soviétique, Michaïl Gorbatchev en l'occurrence, de ne pas franchir la ligne stratégique relevant de la sécurité vitale de la Russie à travers les pays qui dépendaient de l'Union soviétique. Cet engagement n'a pas été respecté par les «victorieux» de la guerre froide, c'est ce qui a poussé la Fédération de Russie d'engager des démarches musclées pour parer au risque de la menace de l'Otan visant la mise à mort, une fois pour toutes, de la Russie et la réduire à un Etat défaillant.
Le pacte de Varsovie a été bel et bien enterré, mais la Russie ne voulait aucunement que son rôle soit limité à ses frontières nationales d'un Etat dépourvu de son statut de puissance nucléaire et stratégique. La question de l'Ukraine a été posée par les spécialistes des relations internationales depuis 30 ans de cela comme indice d'une crise qui allait en s'exacerbant si les engagements tenus par l'Occident «vainqueur» durant la période de la guerre froide, ne seront par respectés et mis en pratique.
D'ailleurs, à ce propos, beaucoup d'analystes et d'experts des questions internationales se posaient la question lancinante: «Les Occidentaux auraient-ils donné des assurances à Gorbatchev selon lesquelles l'Alliance atlantique n'allait pas s'élargir à l'Est'».
Cette question a été couronnée par des louvoiements et des tergiversations de l'Occident qui ne voulait pas prendre au sérieux la fermeté de la Fédération de Russie quant à une éventuelle guerre d'une grande envergure si l'Otan oserait se rapprocher de la zone vitale appartenant historiquement et stratégiquement à la Russie. Les Qccidentaux pensaient régenter le monde comme ils voulaient, mais ils ont oublié que l'avènement de Vladimir Poutine aux commandes de la Russie allait chambouler complètement les plans expansionnistes et hégémoniques de l'Occident et à sa tête, les USA. La reconnaissance de la souveraineté des séparatistes pro-russes sur l'ensemble des régions de Lougansk et Donetsk par le président russe, Vladimir Poutine et la déclaration de guerre à l'Ukraine, sonnent comme un écho par rapport à sa déclaration faite en 2008: «Mais qu'est-ce que l'Ukraine' Même pas un Etat! Une partie de son territoire, c'est l'Europe centrale, l'autre partie, la plus importante, c'est nous qui la lui avons donnée!». Les Occidentaux ne voulaient pas entendre sérieusement ce que Poutine faisait entendre comme déclarations relevant de la sécurité et de l'existence même de la Russie.
Deux accords de Minsk ont été signés entre l'Ukraine et la Russie au vu et au su de la communauté internationale et via le parrainage saillant des Occidentaux de Kiev. Mais rien n'a été fait si ce n'est des manoeuvres militaires de l'Otan à la porte de la Russie comme signe de provocation et de chantage en utilisant l'Ukraine comme carburant au profit des Occidentaux pour faire de la Russie un ventre mou et en finir avec son spectre.
Les calculs de l'Occident ont été complètement à côté cette fois-ci, le président russe, Vladimir Poutine, est passé à l'étape décisive consistant à concrétiser sur le terrain ses déclarations à l'adresse des USA et leurs alliés occidentaux.
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Posté Le : 26/02/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hocine NEFFAH
Source : www.lexpressiondz.com