«Aux joueurs professionnels de sauver la face»

On se rassurait comme on le pouvait. La table des Verts est prête. Au menu, deux grosses «batteries» qu'il va falloir vite consommer et digérer afin d'annoncer la suite. Une suite qui sera Gambienne, qui se jouera à Banjul en septembre, dans le cadre de la 2e journée (Gr.D) des qualifications de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2019.Elle ne sera pas facile à cuisiner, mais le chef du terrain, Madjer, lui semblait être serein lors de sa conférence de presse. Il afficha tout au long de la CP tenue au Centre technique national de Sidi Moussa, sa capacité à résister aux tempêtes extérieures. D'ailleurs, il fera une déclaration qui confirma ces dires «le temps de la prospection c'est terminé.» Il aurait compris que notre championnat n'a pratiquement pas produit beaucoup de Monde dans ce sport. Il reste que pour certains, il quitterait les Verts en cas de mauvais résultat face au Portugal. La question est lâchée mais vite reprise pas le sélectionneur qui invite le journaliste qui a tiré sur cette question de la renvoyer au BF ou au président de la FAF. Relevant la tête, gardant un sourire de pros, et fixant les journalistes, il dira : «Est-ce que j'ai l'air d'une personne qui est sous pression ' Franchement, je suis très serein et on travaille avec mon staff et les joueurs dans une très bonne ambiance. Maintenant est-ce que les prochains résultats décideront de mon avenir en sélection, je pense que cette question il faudra plutôt la poser au président de la FAF et non à moi. Vous savez, cela fait seulement 7 mois que nous sommes là, une période beaucoup trop courte pourtirer le bilan. S'agissant de l'autre EN, «ne plus la gérer, n'est pas une sanction contre moi, mais plutôt un ajustement pour nous permettre de mieux affiner l'équipe nationale. » Pour le sélectionneur, l'objectif qui était visé est de construire une équipe totalement africanisée. Si nous n'avons disputé aucun match en Afrique, c'est tout simplement parce que nos adversaires africains préfèrent jouer soit en Europe, soit chez nous en Algérie. Mais avant la CAN on prévoit de nous préparer dans un pays voisin du Cameroun incha Allah Il fera ensuite appel a quelques repères pour lui venir en aide. « Le premier match face au Rwanda était un très bon test où l'équipe s'en était très bien sortie. Nous avons poursuivi notre travail et continué à tester plusieurs joueurs. Contre l'Arabie Saoudite, il faut savoir que nous avons joué face à un mondialiste.» Pour éviter d'autres tempêtes médiatiques, il dira :« Nous avons eu le courage d'accepter cette confrontation alors qu'il n'y a pas si longtemps que ça, notre équipe nationale jouait une modeste équipe de Mauritanie à Sidi Moussa et tout le monde s'en souvient. Lors de cette conférence, les journalistes invitent à table les Feghouli et M'Bolhi, leurs absences a suscité quelques questionnements vite étouffés par Madjer qui ne voulait pas polémiquer sur leur absence. Seule réponse apportée est de dire que les portes de l'EN sont ouvertes à tous ceux qui voudraient y rentrer dans notre espace au même titre que tous les autres joueurs algériens susceptibles d'apporter un plus à notre équipe nationale. «Personnellement, je n'ai aucun problème avec les deux joueurs. Il n'y a pas de cas Mbolhi, ni de cas Feghouli. Les deux joueurs ont justifié leurs absences. Donc, pour nous staff technique ces deux éléments sont absents et on va compter sur les autres éléments qui sont présents avec nous lors de ce stage». Il fera une talonnade aux autres joueurs : «J'aurais aimé qu'ils viennent malgré tout comme l'a fait Halliche, que je remercie d'ailleurs, afin qu'on puisse constater sa blessure, mais bon c'est comme ça». Tout au long de cette conférence, ou l'onsautait d'un plat à un autre cette fois c'est Bennaceur qui fera l'objet d'intérêt. Pourquoi avez-vous ramené Bennacer '« Et bien tout simplement parce que j'avais eu une discussion avec le directeur sportif d'Empoli qui m'avait sollicité pour que je libère le joueur lors du match amical face à l'Iran. C'est ce que j'ai fait et le club nous a rendu la pareille lorsque nous avons souhaité le convoquer pour le match face à l'Arabie Saoudite, où il a d'ailleurs fait une très belle prestation.» Profitant de la sympathie des questions posées, Madjer gardera le sourire jusqu'à la fin de ce parcours médiatique. Seulement il n'omettra pas de répondre aux questions concernant la-non convocation de Derfalou ' « Parce que je dispose déjà de joueurs dans son poste que j'estime plus aptes, à l'image de Bounedjah ou encore Slimani. C'est pareil pour Hani et tous les autres joueurs. On m'a reproché la convocation de Lakroum, c'est un choix qu'il faut respecter ». Revenant enfin à l'objet de sa conférence de presse, il dira :« Maintenant, je dois me concentrer sur la sélection première, qui a besoin d'être stabilisée pour progresser. Nous sommes une famille, tout le monde est prêt à affronter les deux grandes équipes. Pour ce qui est des joueurs sélectionnés, c'est un choix qu'il faut respecter. Ce fut un rapide tour d'horizon d'une conférence de presse ou tout était nikel, et que le retard pris dans la préparation de la CAN fut écarté. Après le Portugal les choses sérieuses vont commencer.