Algérie

Aux éditions La découverte



Aux éditions La découverte
La société du contact dans l'Algérie coloniale En ce mois d'octobre, les éditions La Découverte, à Paris, multiplient les ouvrages concernant la question coloniale d'une manière générale et en Algérie en particulier, comme La société du contact dans l'Algérie coloniale, une publication de la revue Le mouvement social.
Ce numéro varié s'ouvre sur un dossier consacré au «monde du contact» entre les diverses composantes de la société coloniale algérienne de l'entre-deux-guerres. D'abord «Le moment Front populaire en Oranie : mobilisation et reconfigurations du milieu militant de gauche», par Claire Marynowe, puis Les lieux de sociabilité islamistes et leurs usages : Alger, 1931-1940, par Afaf Zekkou ; Presse et journalistes indigènes en Algérie coloniale (1890-1950), par Philipp Zessin ; Pour moi, l'Algérie, c'est les Beni-Boudouane, le reste j'en sais rien, et enfin, construction, narrations et représentations coloniales en Algérie française, par Giulia Fabbiano.
Dans ses textes se croisent les regards de chercheurs européens et algériens, historiens et anthropologues. Les traductions locales des mobilisations du Front populaire à Oran dessinent entre milieux musulmans et colons européens des circulations inédites et éphémères autour d'un projet de réforme de la société coloniale. Les limites de ce rapprochement sont éclairées par le foisonnement associatif des milieux réformateurs musulmans et les perceptions de la colonisation par une société villageoise restée à l'écart de la présence européenne.
A Alger, dans les années 1930, s'observe un glissement du réformisme avant tout culturel et religieux vers l'aspiration nationaliste à l'indépendance, glissement qui se reflète dans l'occupation de l'espace urbain et pénètre de nouvelles couches sociales. Considérés a priori comme voués au mimétisme par rapport aux normes et aux usages de la presse métropolitaine, les journalistes «indigènes», fortement politisés, jouent le rôle d'éveilleurs d'une «opinion publique musulmane. Quant aux Beni Boudouane, ils doivent à la colonisation la formalisation de leur existence en tant que tribu, mais ils ont surtout connu de la présence française son issue guerrière.
Revue Le Mouvement social n°236, La société du contact dans l'Algérie coloniale, éditions La Découverte, Paris octobre 2011, 16 euros.


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