Aux cercles du silence

Les différentes facettes de l'activité diplomatique peuvent se résumer en quatre verbes, souvent utilisé par les diplomates lorsqu'ils parlent de leur travail : représenter, informer, négocier et organiser.
Prises distinctement, ces activités n'engendrent pas une fonction spécifique, mais c'est leur synthèse, la ponctualité constante de ces quatre élévations qui donne une touche particulière au travail de diplomate. L'impact des technologies de l'information et de la communication sur le travail d'information, à l'exemple de son excellence l'ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt, accompagné de M. Soriano, consul général de France à Oran et de M. Pellan, directeur du Centre culturel français à Oran, qui ont effectué une visite de courtoisie et d'amitié dans la wilaya de Mascara, a été repérée, selon des observateurs avertis, comme étant un «travail de démineur». L'agenda multiple et médiatique de son excellence l'ambassadeur de France en Algérie, au cours de cette visite éclaire qui, rappelons-le, n'a pas manqué d'inviter la presse à couvrir cet événement, s'apparente à une «prospection d'information», localisée entre examen politique et traitement classique. Dans ce contexte de la transparence précautionneuse, l'information est un renseignement qui apporte un surplus de connaissance censé être utile au destinataire. A cette rencontre amicale, on salue des différents acteurs qui ont su donner un sens à une information ponctuelle, le tout enveloppé dans la participation à la construction de la position de la France dans le cadre d'action de sa politique étrangère vis-à-vis de notre pays. Un exemple à suivre ! L'autre exemple le plus éc'urant, c'est-à-dire à ne pas marier, demeure celui d'empêcher la presse libre et indépendante de couvrir la visite de son excellence l'ambassadeur de la République populaire de Chine, et de celui de la Corée qui se sont déplacés dans la wilaya de Mascara. Dans ces exemples édifiants, la semaine dernière, lors de la visite de l'ambassadeur de la Corée, le ou les rédacteurs d'un communiqué laconique transmis par la wilaya, ne mentionne pas dans tous les cas de figure de quel Corée s'agit-il ' Celui de la Corée du Sud ou de la Corée du Nord. Visite de travail, touristique, amicale ou de courtoisie, mis à part la tournée de son excellence l'ambassadeur de France, la presse au niveau de la wilaya de Mascara est devenue une simple boîte aux lettres électronique, où les quelques correspondants de presse puisent dans l'information à distance, pour un simulacre de remplissage de journaux. Ici, il ne s'agit pas d'une gentille indignation morale opposée au triste impératif d'une sorte de realpolitik médiocre au niveau local. Ce n'est pas la première cuvée, le tout nouveau wali, et ce, depuis son intronisation à la tête de la wilaya de Mascara, a fait en sorte de crever l'abcès avec la presse écrite en instruisant les divers directeurs d'exécutifs, responsables, voire même des élus ('), à ne pas communiquer avec la presse écrite au niveau local, exempté les «médias lourds», qui ont dextres aux gîtes et couverts. Ici, on précise qu'on n'est ni des portes voix des confrères très peu solidaires ni des portes plumes des diplomates peu scrupuleux des règles protocolaires. On comprend très bien ces situations, mais on refuse sincèrement d'en faire des thèmes de propagandes, sauf pour dire que la presse a besoin d'une véritable liberté d'expression qui ne doit pas être conditionnée par les pouvoirs publics au niveau de la wilaya de Mascara. En attendant sa concrétisation sur le terrain, tous les abus sont possibles. Encore une fois, le chef de l'état, M. Abdelaziz Bouteflika reste ce grand incompris au niveau de la wilaya de Mascara, et qui a pourtant affirmé à plusieurs reprises que la liberté d'expression est une véracité que reflètent nos médias de par leur diversité et par l'intrépidité dans l'expression qui les détermine. A quand la fin d'un mépris avilissant envers la corporation de la presse écrite via des cercles du silence, et ce, devant une tutelle médusée '