Algérie

Aux brefs silences des armes, le dialogue de sourds



Aux brefs silences des armes, le dialogue de sourds
Apparement les prochaines consultations pour une éventuelle trêve dans le conflit meurtrier qui martyrise l'enclave palestinienne de Ghaza ne donnent pas l'impression d'augurer de résolution positive. Et du point de vue de la tragédie qu'endure la population dans cette contrée, les responsables israéliens, à leur tête, le Premier ministre de l'Etat hébreu, ne semblent aucunement vouloir accéder à la logique de l'entendement, qui est l'essentiel ayant conduit à la révolte des ressortissants ghazaouis.En l'occurrence, avant tout, la levée du blocus sur la bande, qui paralyse et réduit quasiment à néant toute existence humaine dans sa plus simple expression ? ajouté à cela, le conflit destructeur et génocidaire, depuis plus d'un mois, qui a causé plus de 2 000 morts palestiniens, des milliers de blessés plus ou moins graves et jetés dans les rues dévastées, presque 300 000 personnes. Poussées à chercher refuge avec leurs enfants dans les décombres fraîches ou dans les édifices appartenant aux organismes des Nations unies, eux-mêmes souvent ciblés dans les attaques israéliennes.Benyamin Netanyahu, lors du dernier rendez-vous avec ses ministres a exprimé clairement que son gouvernement ne se limiterait aucunement à «une réponse vague» sur les exigences en relation avec la sécurité d'Israël. Que nul observateur dans l'environnement moyen-oriental ou dans le monde n'ignore que cette notion est imparablement liée à l'existence de Hamas en tant que puissance politique et militaire, officiant la gestion des affaires de Ghaza. Organisation politique pourtant élue démocratiquement par la majorité des résidents palestiniens établis dans l'enclave. C'est, pour rester dans le centre viscéral de la question, la raison fondamentale qui a conduit le gouvernement israélien à établir un blocus hermétique sur tous les approvisionnements vers la bande de Ghaza, en même temps de chercher à nuire aux structures d'organisation de Hamas et de ses alliés islamistes. Tant est-il, aujourd'hui, que la condition de la guerre est majoritairement soutenue en Israël, sur la psychologie générale de qui les médias progouvernementaux et fondamentalistes agissent systématiquement afin de montrer cette partie de la Palestine, minuscule, surpeuplée et sans ressources comme l'ennemi gravissime de l'heure.Et que toute intervention militaire contre lui est une opération légitime et souveraine pour défendre l'entité israélienne, ses populations au premier chef. Quand bien même des milliers d'Israéliens, s'inscrivant dans une vision pacifiste, que les médias occidentaux appellent le «camp de la paix», sont allés dans les rues de Tel-Aviv, avant-hier, afin de forcer la main à leurs dirigeants de renouer avec les négociations avec les Palestiniens concernés et impliqués dans le conflit en vue d'une résolution définitive.De leur côté, les responsables de Hamas tiennent mordicus à leurs revendications préalables à la trêve permanente, qui sont la sortie immédiate et sans condition du blocus, avec la récupération des zones giboyeuses de pêche, le droit à la construction d'un port sur les rives de la Méditerranée. Synonyme de véritable ouverture sur le monde pour la bande de Ghaza et l'ensemble de la Palestine, qui n'aura désormais plus besoin du terminal de Rafa, sur la frontière égyptienne, afin de respirer vers l'extérieur.C'est sur cette approche dans les consultations hamaso- israéliennes, que se décidera, au plus tard dans un jour, ou ne se décidera pas le profil des résolutions essentielles à venir. On pourrait voir la satisfaction des exigences de Hamas sous le double angulaire de la perte hégémonique de la Cisjordanie de Mahmoud Abbas dans le cadre de la représentation de la Palestine et de la légitimité de l'autorité en Egypte par rapport à la manière qu'il a usé pour écarter les islamistes du pouvoir. Mais la paix dans les territoires palestiniens, aujourd'hui, est aussi à ce prix.




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