Algérie

Autrefois un havre de paix



Autrefois un havre de paix
La population de Si Mustapha, dans la wilaya de Boumerdès, vit dans l'angoisse et la psychose du projet de modernisation de la voie ferrée qui passe en plein centre-ville, et aussi de la mauvaise réalisation du projet de la route très dangereuse qui mène à l'accès de la ville, l'entrée de la ville de Si Mustapha lorsqu'on y pénôtre en venant des Issers, et vice-versa, en venant d'Alger.
Il faut revoir le projet et rectifier le problème. Pour ceux qui ne le savent pas, cette localité a été érigée en commune le 30 novembre 1874 et se trouve à 61 km d'Alger. Ses terres étaient favorables à toutes les cultures et presque entièrement défrichées. Son sol était assez accidenté et d'un bon rendement, c' est ainsi qu'un lavoir fut très vite construit à l'entrée de la ville ainsi qu'une école ? Si-Mustapha possédait deux annexes, celle de Zaâtra et Zemmouri (ex- Courbet). Elle avait dans le temps son importance étant donné qu'elle était reliée historiquement, administrativement et géographiquement à la wilaya d'Alger. Aujourd'hui, elle fait partie des 32 communes de la wilaya de Boumerdès.
Si Mustapha était durant la période coloniale un lieu où il faisait bon vivre avec ses belles villas et ses beaux jardins, ce qui n' est plus le cas actuellement étant donné que les habitants, les parents d'élèves, l'Association des parents d'élèves ont beau écrire et saisir les responsables pour exprimer leurs doléances, leurs requêtes, leurs réclamations, soit par courrier au Premier ministre, au directeur des transports, à la directrice de l'éducation ainsi qu'au premier magistrat de la wilaya, au président de l'APC, au directeur du projet de l'entreprise de l'Ansiref pour dénoncer et exprimer leur ras-le-bol, leur mécontentement au sujet du projet de dédoublement de la voie ferrée électrifiée initiée par la SNTF au niveau de cette localité. «Malgré les maintes tentatives initiées depuis 2008 pour dévier le passage de cette voie ferrée par l'extérieur de la ville, comme ce fut le cas dans d autres villes tels que Bordj-Menaïel, Naciria, les Issers, l'entreprise Anesrif n'a rien voulu savoir, ce qui a complètement défigurer la ville en coupant le centre-ville en deux par des murs de clôture, la fermeture du boulevard principal, la construction du passage de la ligne électrique haute tension en plein centre de la localité, l'aménagement d'une nouvelle gare sur une grande nappe d'eau et la démolition de la clôture de l' école primaire Boudhar, qui a formé des générations de cadres, médecins, ingénieurs, architectes, avocats et autres responsables dans la Fonction publique», nous dira un citoyen de la ville qui faisait trembler l'armée coloniale. L' amputation du mur de clôture de l'école primaire, porte le nom d'un valeureux chahid, serait synonyme d'atteinte à la dignité des élèves et de son chahid, car est elle située au centre-ville de Si Mustapha et riveraine du côté nord de la voie ferrée, mais le comble dans tout cela malgré les réclamations verbales et écrites est que l'entreprise Anesrif a obtenu l'autorisation de l' APC pour démolir ce mur et en construire un autre à l'intérieur de l'école, empiétant ainsi sur une partie du terrain de jeux des élèves et, par conséquent, rapprocher les poteaux électriques de la nouvelle voie ferrée (haute tension) vers l'établissement scolaire au lieu de les éloigner, sachant que de la place existe du côté droit.
Là est toute la problématique. Aussi, il y a lieu de signaler que si les habitants de Si Mustapha assistent impuissants au massacre de leur ville qui déjà a commencé par la fermeture de l'entrée ouest en provenance d'Alger alors qu' il aurait fallu construire un pont ou une trémie nécessaire et utile pour les problèmes socio-économiques, socio-professionnels et socio- sportifs. Les commerçants se plaignent de leur situation catastrophique et la majorité ont mis la clef sous le paillasson, car il n y a rien qui attire le visiteur surtout que l' accès est difficile.
Le temps s'est arrêté depuis des lustres à Si-Mustapha. Cette situation qui perdure a été dénoncée par l'association des parents d'élèves et les habitants de ladite école qui cependant ne sont pas restés les bras croisés. Ils ont sollicité l'intervention des pouvoirs publics, notamment le wali de Boumerdès, la directrice de l' éducation en vue de trouver une alternative. D'ailleurs, nous dit-on, plusieurs correspondances ont été adressées aux organismes compétent de l' Etat pour la prise en charge de ce dossier. Les habitants de Si-Mustapha lancent un appel au ministre des Transports pour mettre fin à cette situation. Le nouveau tracé de la voie ferrée est en ligne droite sur plus de quatre kilomètres (en venant de la ville des Issers) mais arrivé au centre-ville, elle est projetée vers l' école au lieu de poursuivre cette ligne droite. D' ailleurs, pourquoi vouloir l' élargir puisque l'espace existant du côté de la SNTF suffit pour placer une ou deux voies sans toucher à la clôture de l' école. Toutefois, selon les dires des citoyens de cette localité, les développements survenus après les déplacements des concernés sur les lieux du projet ne plaident pas pour une solution idoine, opportune et souhaitée par la population. Ils pensent que les entretiens qu' ils ont eus avec les différents responsables concernés de près ou de loin par ce projet les poussent à craindre le pire pour la localité de Si Mustapha car les propos et les réponses formulées par rapport à leurs préoccupations ne sont pas rassurants et aussi la réalisation de ce projet par l'évitement du centre-ville permettrait outre la préservation des habitations actuelles (villas, commerces, école primaire et salle omnisports) et le cadre urbanistique, une économie du coût du projet car l'espace au sud de la ville est nu et convient largement au projet. Donc, pour éviter toute confusion, les citoyens de cette commune interpellent le wali pour venir constater de visu la situation dramatique et éviter la démolition de ce mur et l'empiétement de l'aire de jeux de l'école car ils pensent qu' il est le seul habiliter à régler ce litige en sa qualité de premier magistrat de la wilaya du pays. Alors, de grâce, sauvons cette école et nos élèves et évitons-leurs les dangers qui les guettent. Kouider Djouab


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