Encore une fois, Washington a mis les pieds dans le plat. A croire que c'est devenu une habitude depuis l'avènement de Donald Trump à la Maison Blanche.Après le cinglant camouflet sur le statut d'El Qods, l'administration américaine vient d'essuyer un autre revers concernant, cette fois, la situation en Iran et les troubles qui ont marqué ces derniers jours quelques villes du pays des mollahs. L'empressement américain, interprété comme une ingérence caractérisée dans les affaires internes d'un pays tiers, n'aura pas eu l'effet escompté par l'équipe Trump. Cette réunion aura servi beaucoup plus à mettre à jour les divisions entre les 15 membres et particulièrement entre les cinq permanents. Si pour la bouillonnante ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU, la situation des droits de l'homme en Iran justifie amplement «le droit» d'ingérence, sous cape on affirme non sans une note sarcastique que «si on doit faire des réunions à chaque fois qu'il y a des manifestations dans un pays...». Les desseins américains sont un secret de polichinelle. La volonté de mise au pas du régime iranien en étouffant ses aspirations légitimes de leadership dans la région du Moyen-Orient, occupait un large pan du discours de campagne du locataire du bureau ovale. Et il ne s'en cache pas de cette aversion envers Téhéran. Entre Donald Trump et le président Rohani, c'est loin d'être l'idylle. La vision yankee d'un grand moyen orient doit passer inévitablement par un Iran domestiqué, désarmé de l'ensemble de son arsenal balistique et nucléaire, le tout sous couvert de la sécurité d'Israël. Pour y parvenir l'administration américaine use et abuse de tous les plans y compris le chantage. Ainsi ces derniers temps l'Organisation onusienne vient d'en faire les frais. Sans touché à l'essentiel, réflexion sur la réforme du conseil de sécurité réclamé par le reste du monde et notamment les pays émergeants, l'oncle Sam a visé le nerf de la guerre en amputant le budget de fonctionnement de l'ONU de plus de 250 millions de dollars. Une manière de dire «qui paye les violons choisit la musique». Cependant, la politique de M. Trump ne fait pas l'unanimité et les relations internationales n'obéissent pas forcement à la loi du plus fort. Le jeu des intérêts inflige une autre logique que celle de la peur de «figurer sur une liste noir», (dixit Nikki Haley). Moscou, Pékin, Paris pour ne citer que ceux là préfèrent avoir à faire à un régime iranien réformateur ouvert sur le dialogue. L'accord sur le nucléaire iranien conclu avec le président Rohani, reste pour l'ensemble des occidentaux un acquis qui en aucun cas il ne faut remettre en question. Trump qui affectionne apparemment les coups d'éclats comme sa décision de se retirer de l'accord sur le climat, a décidé seul de surseoir à l'engagement international sur le nucléaire iranien, au risque de relancer la course à l'armement nucléaire et faire plonger le monde dans une instabilité pérenne.
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Posté Le : 08/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.lnr-dz.com