Algérie

Autoroute Est-Ouest : Des travailleurs «ferment» une base japonaise


Spectacle pour le moins insolite en cette journée de jeudi, à hauteur de la base du consortium japonais COJAAL (qui réalise une partie de l'autoroute Est-Ouest), sise à K'bouda, relevant de la commune de Ben M'hidi, dans la wilaya d'El-Tarf. D'habitude, ce sont les chômeurs en quête d'emploi qui bloquent la RN 44 mais, cette fois-ci, ce sont les travailleurs algériens de cette base qui ont bloqué, pendant presque toute la journée, l'accès à quiconque à cette base où seulement quelques travailleurs philippins s'attelaient à achever quelques travaux sous le regard de quelques Japonais qui donnaient l'impression de ne rien comprendre à cette situation. Un important dispositif de la gendarmerie avait pris position à l'extérieur comme à l'intérieur de cette base qui s'étend sur des dizaines d'hectares. Sur place, les travailleurs contestataires nous diront que 33 des travailleurs de cette base ont reçu une notification de fin de contrat et qu'une cinquantaine d'autres allait subir le même sort. Dans les bureaux, une réunion se tenait avec les responsables japonais d'une part, le chef de daïra de Ben M'hidi, le maire et le directeur de l'inspection du travail d'autre part. Une réunion qui n'a pris fin que vers 15h00. Interrogé sur la teneur de cette réunion, le maire de Ben M'hidi dira qu'un accord a été trouvé avec les Japonais en vue de réintégrer, pour un mois, les travailleurs licenciés et qu'avec l'accord de la Direction générale de COJAAL, dont le siège se trouve à Constantine, le feu vert a été donné pour la création d'une section UGTA. Quant au responsable de l'inspection du travail, il dira que le problème était dû à une mauvaise communication entre les responsables japonais et les travailleurs, « d'où la nécessité d'interlocuteurs valables ». Pour ce qui est des notifications de fin de contrats, elles sont le fait de travaux presque achevés comme les chalets au niveau de la base d'où la nécessité de libérer un certain nombre d'entre eux, provisoirement bien sûr. Il a été signifié aux travailleurs, selon le responsable de l'inspection du travail, qu'un contrat d'un mois leur a été accordé et que, par la suite, avec les travaux d'envergure encore à lancer incessamment, les travailleurs, qui seront en surplus au niveau de la base, seront redéployés sur les autres sections des chantiers qui s'étendent sur 88 km dans la wilaya d'El-Tarf où déjà 900 travailleurs activent et dont le nombre atteindra, dans les mois qui viennent, les 4.000.
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