Algérie

Autoroute Est-Ouest: Débat sur les effets territoriaux d'une grande infrastructure de transport



Le Département de Géographie et de l'Aménagement du Territoire de l'Université d'Oran organisera, les 13 et 14 décembre prochain, en collaboration avec le Laboratoire Espaces Géographiques et Aménagement du Territoire (EGEAT), un colloque national sur « Les effets territoriaux d'une grande infrastructure de transport : l'autoroute Est-Ouest ».

Le développement des voies de communication constitue un instrument incontournable de toute politique d'aménagement du territoire et de développement d'un pays. L'Algérie a connu une forte croissance de sa population depuis l'indépendance, nécessitant davantage de développement des grandes infrastructures de base, surtout de transport, pour répondre aux besoins exprimés par la population. D'une valeur de 805 milliards de dinars (11 milliards de dollars), le chiffre peut atteindre 13 milliards de dollars selon les estimations du ministère des TP pour des travaux imprévisibles, le projet de l'autoroute est qualifié de plus grand chantier de l'histoire du pays de par sa taille et son importance. Quant à l'impact socioéconomique et environnemental, l'autoroute Est-Ouest peut engendrer des effets environnementaux négatifs pour le pays, mais elle donnera un nouveau souffle pour l'activité économique du pays.

Dans leur appel à communications, les organisateurs rappellent que durant la dernière décennie, l'Algérie a massivement investi dans le domaine des infrastructures de transport. L'autoroute traverse le pays d'est en ouest parallèlement aux côtes méditerranéennes, sur près de 1.200 kilomètres. Bien qu'elle soit encore en voie d'achèvement, les tronçons jusque-là ouverts à la circulation permettent d'ores et déjà d'apprécier l'utilité de cette grande infrastructure dont le tracé suit un couloir traditionnel de peuplement. Ainsi, la réalisation d'une autoroute, d'est en ouest, qui relie les principales villes du Nord du pays afin d'éviter toute saturation des principaux axes routiers de cette frange et toute congestion de la circulation à l'intérieur des grandes villes a ainsi été décidée par les pouvoirs publics au début des années 80 qui, à la fin des années 70, ont mis en évidence la nécessité d'une liaison autoroutière traversant d'est en ouest la frange nord de l'Algérie.

En effet, s'étendant sur une superficie de 2,4 millions de km², l'Algérie compte une population de plus de 30 millions d'habitants, dont les deux tiers occupent la frange nord, sur une bande représentant à peine 4% de la superficie totale du pays. C'est aussi dans cette bande que se concentrent l'essentiel de la capacité industrielle du pays ainsi que ses principales activités. « Toutes les études menées, jusqu'à présent, ont révélé et confirmé que, malgré l'existence des divers modes de transport, les déplacements de personnes et de marchandises s'opèrent essentiellement par la route. Plus de 85% des échanges se font ainsi par réseau terrestre. A long terme, cette situation a de fortes chances de se maintenir, quels que soient les efforts mobilisés au profit des autres modes de transport, et ce en raison des avantages et des facilités qu'offre ce mode de transport ».




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