Algérie

Autoroute Est-Ouest



Autoroute Est-Ouest
Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, était hier à l'échangeur de l'autoroute de Dréan, à la limite ouest de la wilaya d'El Tarf. C'est le point extrême atteint par l'autoroute Est-Ouest au bout de 8 ans de travaux, qui ne devaient durer que 3 ans et demi. Il reste à réaliser les 87 km qui traversent la wilaya d'El Tarf, avec le tronçon très contesté de 11 km dans le Parc national d'El Kala.Les travaux à El Tarf sont interrompus depuis août 2011. L'explication donnée à l'époque par les responsables de l'Agence nationale des autoroutes (ANA) devant les dégraissements des personnels, qui avaient entraîné des troubles et la disparition des engins des chantiers, était le renforcement des équipes de Constantine aux prises avec les tunnels de Djebel El Ouahch. Le ministre des Travaux publics a affirmé que le contournement de Djebel El Ouahch, encore à l'étude, ne signifiait pas forcément l'abandon des tunnels, et que la déviation, dont le dimensionnement est en cours d'étude, est envisagée comme une voie de sécurité et de dépannage. A la question de savoir si le Parc national d'El Kala pouvait être également contourné comme Djebel El Ouahch, Abdelkader Kadi a vaguement répondu qu'il connaissait assez bien la question, ayant eu à se pencher dessus.Quand à la jonction avec les Tunisiens, «ce n'est pas notre problème», a déclaré le ministre, alors que l'autoroute se termine en rase campagne au bout de l'Algérie, et qu'une voie double supplémentaire de 16 km en pleine forêt du Parc national est en projet pour la raccorder au poste-frontière d'El Aïoun (El Kala). Mais en fait la visite du ministre n'a rien apporté de nouveau. Ce dernier s'est refusé à fixer une échéance comme son flamboyant prédécesseur, Amar Ghoul. Il ne se prononcera que lorsque les travaux auront repris à El Tarf, ce qui ne saurait tarder puisqu'il a exigé aux responsables de l'entreprise japonaise Cojaal de le faire dans les 15 jours, selon les termes d'une première mise en demeure qui a pris effet mercredi dernier. «En cas de non-reprise du chantier, et ce, sans conditions, le marché relatif à ce segment de l'autoroute sera résilié aux torts exclusifs de l'entreprise», a notamment menacé le ministre, cité par l'APS.Le ministre a demandé sur place à l'ANA d'engager d'ores et déjà des négociations avec une autre entreprise. Ce qui fait du motif réel de cette visite d'inspection la mise à mort de Cojaal, qui a dû être décidée en haut lieu devant les exigences des Japonais pour honorer des facturations de services réelles ou supposées restées floues. C'est certainement devant les tribunaux que va se terminer le long compagnonnage avec le ministère des Travaux publics. Une issue de secours pour écarter de l'autoroute le gênant partenaire et finir l'ouvrage budgétivore éclaboussé par des scandales de corruption qui n'épargnent ni les entreprises chinoises et japonaises ni leurs vis-à-vis algériennes.




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