Algérie

Autoroute Est-Ouest



Autoroute Est-Ouest
Le tronçon de l'autoroute Est-Ouest, traversant Djebel El Ouahch, à Constantine, sera finalement dévié. L'espoir de conforter les tunnels percés sur ce site, ayant subi un effondrement le 1er janvier dernier, semble définitivement enterré.C'est ce que nous avons appris hier de Djamel Benhamed, directeur des travaux publics (DTP), lors d'une sortie sur le terrain, effectuée par Hocine Ouadah, wali de Constantine. La déviation constitue donc un plan B pour pallier à ce point noir du «projet du siècle», accusant pas moins de cinq années de retard. Mais comment expliquer cette impuissance à mener le projet tel que conçu ' Interrogé auparavant sur cette question, le même DTP nous dira : «Selon les ingénieurs, la nature géologique du terrain est unique au monde : personne n'a compris ce phénomène.» Une explication, sans doute puisée des propos d'un ingénieur du consortium japonais Cojaal, en charge du projet, qui expliquait à l'ex-ministre, Farouk Chiali : «Cela fait quinze ans que je travaille dans les tunnels à travers le monde, je n'ai rien vu de pareil.»Ce n'est pas l'avis de certains ingénieurs algériens à qui nous avons demandé des explications. Selon eux, le problème réside dans une étude incomplète et d'un process de construction à la limite de la défaillance. En effet, selon quelques indiscrétions bien au fait du problème, le contournement du djebel était préconisé par une première étude qui a conclu qu'une déviation est plus appropriée, mais surtout moins onéreuse, ce dont le consortium japonais et le ministre Amar Ghoul, à l'époque, n'ont pas tenu compte. Ce dernier avait même abusé des déclarations à chacune de ses visites, annonçant bruyamment l'imminence de l'ouverture de ce tronçon. Sans résultat, cela s'entend. Même lePremier ministre, Abdelmalek Sellal, n'a pas échappé à ces promesses sans lendemain. Deux ministres et leur chef semblent avoir été blousés, avant de se rendre à l'évidence que le problème n'a pas été pris au sérieux. Ce retour à la case départ a coûté très cher à l'Algérie.Non seulement ce tronçon est budgétivore, mais, en plus, chaque jour de retard apporte son lot d'accidents mortels pour les usagers qui empruntent des axes devenus impraticables et très dangereux. En attendant la visite du ministre des Travaux publics, prévue samedi prochain, la ville de Constantine demeure l'otage d'un trafic automobile démoniaque.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)