De notre correspondante à Tlemcen
Amira Bensabeur
Depuis quelques années, notre pays connaît un foisonnement sans précédent des associations et une montée en puissance du mouvement associatif. Mais il faut dire que la plupart d'entre elles sont démunies de moyens financiers. Elles peuvent être soutenues par la puissance publique ou subventionnées par des organismes internationaux. On ne peut pas parler d'associations sans se poser la question du rapport au politique, question centrale dans la compréhension du phénomène associatif, avec ses champs d'action et les variations associatives (associations traditionnelles, confréries et djemaâ), entre autres les comités de quartier, associations d'insertion, aides aux malades et à la prévention, associations culturelles, associations des droits de l'Homme, les questions de genre.Ces changements, notamment chez nous, interviennent à un moment où, mondialisation et globalisation aidant, les notions de développement local, de développement durable et la dimension du territoire acquièrent une importance et une pertinence capitales. A Tlemcen, la société civile, encore fragile et en gestation, ne semble rien apporter sur le terrain.
En effet, il existe plus de 1 000 associations. Ces dernières qui, normalement contribuent à améliorer les conditions de vie et l'environnement des citoyens tout en les aidant à résoudre les problèmes, ne jouent pas pleinement leur rôle, mis à part quelques-unes à caractère caritatif, comme celles des handicapés, l'association El Irchad, etc. Ces associations ont apporté beaucoup de soutien aux handicapés, malades et citoyens dans le besoin, surtout durant les fêtes ou le mois de ramadhan. D'autres associations activent aussi dans ce sens, malgré les maigres budgets accordés par l'Etat.A Tlemcen, l'activité associative a toujours été porteuse de nombreuses questions de la société. Les associations ne se sont pas limitées à l'interpellation des pouvoirs publics. Elles ont souvent inventé, expérimenté, voire géré, de nouvelles réponses et elles ont grandement contribué au changement de notre société. Dans leurs relations avec les pouvoirs publics, les acteurs associatifs se trouvent néanmoins confrontés à des situations complexes. Cependant, beaucoup de présidents d'association, qui, faute de moyens, ignorent que les association remplissent plusieurs rôles dans la société étant donné la diversité des motivations qui animent ceux qui en sont à l'origine (ex : pratiquer un sport, aider des individus en difficulté, exprimer des intérêts locaux...). L'association peut jouer un rôle à destination essentiellement de ses membres ou de l'ensemble de la société. Afin d'atteindre cet objectif pour permettre à l'ensemble des associations de s'impliquer, les responsables doivent penser à cette composante de la société , tout en lui accordant les facilités financières pour son lancement dans l'activité qui lui est assignée.Dans la région de Tlemcen, le plus souvent on opte surtout pour le rôle caritatif humanitaire : il s'agit de venir en aide aux autres, que ce soit à l'échelle d'un quartier, comme des cours de rattrapage scolaire, de la ville comme la distribution des colis de c'ur, etc. Notons que les interrogations concernent le rôle du citoyen dans le processus de mise en place d'une démocratie et le respect des droits n'ont toujours pas trouvé de réponses. Du fait de la méfiance des générations nouvelles tant à l'égard des institutions étatiques qu'à l'égard des institutions politiques, la société civile, à travers une de ses émanations organisées, les associations qui en principe s'inscrivent dans une dynamique de lutte pour la démocratie, est appelée à réfléchir et à mettre en place une nouvelle conscience et une nouvelle pratique pour un projet social surtout que beaucoup de familles vivent dans la misère, et des enfants scolarisés dans la souffrance, des sans logement qui nécessitent des aides. Avec la participation de la jeunesse dans les quartiers à la campagne ; une mission comme il se doit de la part des associations à défendre l'environnement, les campagnes d'éducation au civisme laissent espérer une nouvelle culture politique, et ce pour le bien de la société tout entière.
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Posté Le : 12/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.latribune-online.com