Algérie

Autorisation de travail aux ressortissants étrangers en France



Les Algériens hors jeu ! Les Algériens sont de moins en moins désirés en France quand bien même ils seraient détenteurs de papiers en règle. Et pour cause! Le ministère français de l’Immigration, de l’Identité nationale et du Développement, dirigé par Brice Hortefeux, et dont la création elle-même est une provocation, vient de passer à l’acte dans sa course à la chasse des émigrés. En effet, et depuis le 20 décembre dernier, les préfets sont légalement investis du droit de délivrer des autorisations de travail aux étrangers occupant des emplois dans des secteurs rencontrant des difficultés de recrutement. Et dans ces métiers (pouvant être consultés sur le site internet: http://tempsreel.nouvelobs.com/file/436559.pdf) susceptibles d’accueillir une main d’œuvre étrangère, seuls les Algériens et les Tunisiens sont expressément exclus de cette offre. Les dispositions de la circulaire de Hortefeux spécifient, en effet, que les ressortissants des deux pays «ne sont pas concernés». Comme il fallait s’y attendre, les autorisations de travail s’adressent prioritairement aux étrangers originaires de l’Union européenne. La circulaire a été, officiellement, paraphée par le ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale français. Les autorités françaises précisent que la liste de ces emplois a été élaborée en concertation notamment avec les organisations patronales et avait été rendue publique début novembre. Elle comprend notamment 150 métiers pour les Européens de l’Est, le plus souvent peu qualifiés. Pour les ressortissants des pays tiers à l’Union européenne, «en application du principe de préférence communautaire, la liste ouverte est plus restreinte», indique la circulaire. Les Algériens et les Tunisiens n’entrent pas dans le cadre de ces dispositions alors qu’ils représentent près de 30% des entrées permanentes en France. Mais, des négociations avec la Tunisie sont prévues dans les semaines qui viennent, toujours selon cette circulaire. Ce qui voudrait dire que dans quelques semaines, au cas où les négociations aboutiraient entre les deux pays, seuls les Algériens demeureront «persona non grata» dans les institutions françaises. Parmi les professions «ouvertes» aux immigrants, on trouve les métiers du bâtiment, de la restauration et de l’hôtellerie, de la marine et de la pêche. Des postes d’ingénieurs, informaticiens, chercheurs, agents d’entretien ou encore d’aides-soignants seraient également accessibles aux étrangers. Il faut dire que cette scandaleuse discrimination à l’embauche à l’égard des Algériens, intervenant à peine un mois après la visite triomphale de Sarkozy en Algérie avec à la clé 5 milliards d’euros de contrats, est pour le moins étonnante. L’on se demande si l’ambassade d’Algérie à Paris a tenté de comprendre les motivations du département Hortefeux pour exclure ainsi inexplicablement les Algériens dont la communauté est de loin la plus importante en France. Amine Makri


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