Quel est votre parcours professionnel 'J'ai débuté en tant que danseuse et je faisais aussi du mannequinat. J'ai rejoint ensuite le monde du théâtre. Cette aventure, Dieu merci, dure depuis vingt ans.Avez-vous eu des difficultés à concilier danse et théâtre 'Bien au contraire, j'estime que ces deux disciplines sont complémentaires. La danse est une expression corporelle, les mouvements et l'énergie expriment l'être humain solitaire ou en groupe. La danse revient à s'interroger sur l'homme, sa place dans l'existence, et surtout comment arriver à vivre ensemble avec nos différences, à construire un monde nouveau avec énergie et confiance.Qu'est-ce qu'être comédien ' Quels artistes ont cru en votre potentiel 'Être comédien c'est être une sorte de miroir des autres. Représenter leurs travers, leurs ridicules, leurs bassesses, leurs grandeurs, leurs joies, leurs peines, la vie en somme. C'est montrer à nos frères humains comment ils sont, comment nous sommes. C'est un métier merveilleux par la joie qu'il nous donne d'être en scène et d'entendre une salle rire ou être émue. Car cela veut dire que le public vous aime, que la connivence est établie et, par conséquent, vous n'êtes plus seul. Je dois admettre qu'ils sont nombreux ceux qui ont cru en moi, notamment Mohamed Raja Ferhat, Bachir Drissi. Je tiens à leur rendre un grand hommage car je leur dois tout.Vous qui montrez beaucoup de passion pour votre métier, quel serait votre souhait à présent 'Du professionnalisme. Exercer l'art comme un métier à part entière afin de dissiper les flous.Que préconisez-vous aux responsables du secteur de la culture en Tunisie ou ailleurs ' L'idéal serait d'assurer une bonne formation même en ateliers pour un comédien, lui permettant ainsi d'évoluer judicieusement. Le but est de maximaliser son l'énergie et lui donner un apprentissage permettant d'être en accord parfait avec le personnage qu'il interprète. J'estime qu'il est nécessaire de réactualiser les méthodes et le programme pédagogique des instituts de formation afin d'assurer une bonne relève de comédiens.Comment évoluez-vous dans la Tunisie post-révolutionnaire 'En toute sincérité, on évolue à l'aise. Même si l'Etat n'accorde pas assez de subventions au secteur de la culture. Cela dit, on est heureux d'évoluer libre et surtout sans censure.Des projets 'Je compte participer dans une nouvelle pièce intitulée « Le 26 janvier », d'après le texte de Mohcine Benfissa, autour de la révolution du pain.
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Posté Le : 17/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S S
Source : www.horizons-dz.com