Algérie

Aujourd'hui la Tripartite



Aujourd'hui la Tripartite
La Tripartite (Gouvernement-UGTA-patronat), 16ème du genre, prévue aujourd'hui, aura à examiner cinq dossiers dont la relance de l'économie nationale, notamment par l'encouragement de la production locale, et le pacte économique et social de croissance.Il s'agit de l'élaboration d'un pacte économique et social de croissance rénové et de la poursuite des consultations sur l'article 87 bis de la loi 90-11 relative à la relation du travail. Ainsi des dossiers d'importance comme le retour du crédit à la consommation, la relance de l'industrie nationale, les mesures à même de promouvoir la production nationale ainsi que le pacte national économique et social de croissance, seront bien au c'ur des débats aujourd'hui.Ainsi la Tripartite se réunira pour une consultation autour de dossiers économiques et sociaux d'intérêt pour le citoyen afin de dégager une vision commune susceptible d'apporter des solutions à nombre de problèmes."Cette tripartite économique et sociale démontrera que nous avons réussi à trouver un consensus fort intéressant pour la stabilité du pays", avait indiqué récemment le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès.De son côté, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a affirmé que le renouvellement du pacte économique et social de croissance et le débat de l'article 87 bis de la loi relative à la relation du travail seront au menu de la réunion de la tripartite (gouvernement-centrale syndicale-patronat) prévue aujourd'hui.D'autre part, cette rencontre sera consacrée également aux moyens de promouvoir les secteurs de l'habitat et du bâtiment, au développement de la production nationale et au rétablissement du crédit à la consommation.Il est tout à fait évident que la question des salaires sera au c'ur de cette tripartite.M. Mohamed Benmeradi, ministre de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale, avait indiqué dans une déclaration à la presse à l'issue d'une réunion avec les directeurs des agences et des structures de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS), que les débats de la Tripartite seront articulés sur la recherche de méthodes de règlement des différentes questions socioéconomiques notamment celles liées aux salaires et l'examen de l'article 87 bis du code du travail.Il sera question également lors de cette réunion d'évoquer les décisions prises dernièrement par les cinq commissions installées après la dernière tripartite et d'examiner les méthodes de leur concrétisation, dont la redynamisation des crédits à la consommation destinés à la production nationale. Concernant la possibilité d'introduire le code du travail en cours d'amendement à l'ordre du jour de la tripartite, le ministre a affirmé qu'il n'est pas prévu dans la rencontre de ce dimanche, mais le projet, a-t-il dit, fait objet de débats au niveau des parties concernées pour son enrichissement. Dans ce contexte, il a rappelé que le projet de loi amendé sur le travail "sera fin prêt après la prochaine élection présidentielle", pour qu'il soit soumis au gouvernement pour approbation puis aux deux chambres du Parlement. Et dans ce même ordre d'idée des salaires, le SG de l'UGTA avait déclaré que cette réunion entre le gouvernement, le syndicat et le patronat "sera porteuse de tout le bien pour l'Algérie. Nous apporterons de bonnes nouvelles aux travailleurs et leurs familles". Les trois partenaires "affichent une volonté" à "atténuer" les pressions exercées sur les travailleurs. Concernant la consultation autour de l'article 87 bis, le secrétaire général de la centrale syndicale a noté que "Jusqu'au 23 février, nous continuerons à discuter, à négocier et nous travaillons sérieusement sur la question afin de tomber d'accord et trouver un consensus".A la question de savoir comment compte-t-il agir pour concilier la revendication salariale et le refus d'une partie du patronat qui considère que toute hausse des salaires serait fatale pour l'économie nationale, le secrétaire général de l'UGTA déclare "la conciliation c'est le consensus".Enfin, il est utile de noter que les problèmes soulevés en matière de développement économique concernent notamment les entreprises privées, dont la majorité sont en "difficultés", un point à prendre en charge lors de cette tripartite.Le président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Habib Yousfi, a indiqué, pour sa part, que les textes de loi doivent s'accorder avec la réalité du développement économique national, à la lumière des changements en cours sur la scène internationale, appelant à faire face à "la bureaucratie qui constitue toujours une entrave pour plusieurs entreprises privées". Il a, en outre, plaidé pour la révision des conditions d'octroi d'autorisations et de crédits en vue de faciliter l'investissement et le développement des entreprises privées dans les domaines de l'agroalimentaire, de l'agriculture et de l'industrie. Dans l'objectif de développer ces entreprises et de les préparer à la concurrence, en prévision de l'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Yousfi a souligné la nécessité de changer la méthode de travail actuelle des banques et d'augmenter le montant des crédits bancaires bonifiés destinés à ces entreprises.




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